Ramadan: abattre les murs élevés par la peur et l’ignorance
Hélène Destombes - Cité du Vatican
Alors que vient de débuter le mois sacré du Ramadan, consacré au jeûne, à la prière et à l’aumône, Mgr Miguel Ángel Ayuso Guixot, le secrétaire du dicastère, invite à une ouverture aux autres, «à les connaître et à les reconnaître en tant que frères et sœurs».
Ainsi, chrétiens et musulmans pourront «abattre des murs élevés par la peur et l’ignorance». Un appel renouvelé à «construire des ponts d’amitié qui sont fondamentaux pour le bien de l’humanité tout entière».
Dans ce texte, adressé chaque année aux musulmans du monde entier, le Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux rappelle l’importance de la culture du dialogue comme «moyen de coopération» et exhorte à cultiver «un nouveau mode de vie où la violence est rejetée, la personne humaine respectée» à la fois au sein des familles des institutions politiques, civiles et religieuses.
Les voies du dialogue
Trois principes fondamentaux pour la poursuite de ce dialogue et la connaissance entre personnes et groupes de différentes religions ont été énoncés par le Pape François lors de sa visite au Caire, rappelle Mgr Ayuso. Il s’agit du devoir de l’identité, du courage de l’altérité et de la sincérité des intentions. (Discours aux participants à la Conférence internationale pour la paix, Centre de conférences d’Al-Azhar, 28 avril 2017).
Plus récemment, le Souverain Pontife, lors de son voyage à Abou Dhabi il y a trois mois, soulignait que «nos religions nous invitent à «rester enracinés dans les valeurs de la paix; à défendre les valeurs de compréhension mutuelle, de fraternité humaine et de coexistence harmonieuse; rétablir la sagesse, la justice et l’amour» (cf. Document sur la fraternité humaine pour la paix dans le monde et le vivre ensemble, Abou Dhabi, 4 février 2019).
Respect de la liberté de vivre selon ses convictions
Pour respecter la diversité, précise le dicastère, le dialogue doit chercher à promouvoir le droit de toute personne à la vie, à l’intégrité physique et aux libertés fondamentales telles que «la liberté de conscience, de pensée, d’expression et de religion». Cela inclut «la liberté de vivre selon ses convictions tant dans la sphère privée que publique. Ainsi, chrétiens et musulmans - en tant que frères et sœurs - peuvent œuvrer ensemble pour le bien commun».
Mgr Ayuso achève ce texte sur un souhait: «que le geste et le message de la fraternité trouvent un écho dans le cœur de tous ceux qui occupent des postes d’autorité» qu’ils «nous conduisent tous à mettre en pratique non seulement une attitude de tolérance, mais un vivre ensemble vrai et paisible».
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