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Le cardinal Leonardo Sandri en Serbie, en la cathédrale Saint-Nicolas de Ruski Krstur Le cardinal Leonardo Sandri en Serbie, en la cathédrale Saint-Nicolas de Ruski Krstur 

Le cardinal Sandri en Serbie aux côtés de l’Église grecque-catholique

Du 17 au 19 mai dernier, le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, s’est rendu en Serbie pour les célébrations d’inauguration de l’éparchie de Saint Nicolas de Ruski Krstur des Byzantins, créée par le Pape François en décembre 2018, en élevant le rang de l’exarchat apostolique de Serbie, circonscription de l’Église grecque-catholique. Sa visite fut notamment marquée par une rencontre avec Irénée, le patriarche de l’Église orthodoxe serbe.

Ce dimanche 19 mai, le cardinal Sandri s’est rendu à Ruski Krstur, localité de Serbie située dans la province autonome de Voïvodine, au nord du pays. C’est là que se trouve la cathédrale Saint-Nicolas, siège de la nouvelle éparchie, où s’est déroulée la divine liturgie comprenant la proclamation de la nouvelle circonscription ecclésiastique et l’intronisation de son premier évêque, Mgr Djura Dzudzar.

Un appel à la responsabilité

«Reconnaître la maturité ecclésiale avec l’élévation de l’exarchat au rang d’éparchie, a déclaré le cardinal Sandri au cours de la cérémonie, ne doit pas être entendu comme un prix ou un point d’arrivée, mais comme une responsabilité de présence chrétienne aux côtés des frères de l’Église latine, et une ouverture disponible et collaborative avec ceux de l’Église orthodoxe».

«Malgré les différentes frontières territoriales des États, des empires ou des républiques qui se sont succédé, a-t-il poursuivi, le noyau originel de fidèles de Rusnask-Rusini-Ruteni a pu aussi se développer ecclésialement», en promouvant notamment les études historiques ou les éditions intégrales de la Bible. Le préfet de la Congrégation pour les Églises orientales a souhaité que «la vocation ecclésiale des Ruthènes [groupe ethnique de Voïvodine, ndlr] soit toujours celle d’artisans et témoins de la beauté de vivre la communion dans la diversité réciproque». Le fait que cette population soit dépourvue de «frontières nationales» peut l’aider à témoigner qu’«aujourd’hui, pour maintenir l’identité des peuples, il est inutile de construire des murs et des barrières». L’Évangile ne saurait quant à lui «être brandi contre quelqu’un ou quelque chose».

Rencontre avec les représentants de l’orthodoxie serbe

La veille, à Belgrade, le cardinal Sandri avait été reçu en audience par le patriarche de l’Église orthodoxe serbe, Irénée. Le prélat argentin lui a transmis les salutations du Pape François, avant de lui adresser ses vœux à l’occasion du huitième centenaire de l’autocéphalie de l’Église orthodoxe serbe. Selon une note, la conversation s’est poursuivi en abordant «différentes thématiques, y compris avec l’intervention des métropolites orthodoxes et du nonce apostolique, en partageant leur douleur face à des situations où jaillissent ou persistent des tensions ou des affrontements, dans différentes parties du monde, entre les peuples chrétiens: la voie nécessaire est toujours celle de la promotion, y compris de la part des responsables religieux, d’une éducation correcte de ses propres fidèles, et là où c’est nécessaire, d’aider chacun dans un effort de purification de la mémoire». Une fois l’audience terminée, la délégation vaticane a pu visiter la cathédrale patriarcale puis le temple de Saint Sava, patron de l’Église orthodoxe serbe. Un peu plus tard, le cardinal Sandri a réaffirmé que l’élévation de l’exarchat au rang d’éparchie est la «reconnaissance» d’un «chemin», qui favorise la responsabilisation d’une Église particulière.

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20 mai 2019, 18:20