Décès du cardinal Elio Sgreccia, défenseur du caractère sacré de la vie humaine
Né dans la province d’Ancône le 6 juin 1928, Elio Sgreccia avait été ordonné prêtre en 1952 pour le diocèse de Fossombrone. Il exercera son ministère auprès des jeunes de l’Action catholique, puis comme recteur du séminaire pontifical de Fano, transféré ensuite à Ancône, et regroupant les séminaristes des diocèses de la région des Marches.
En 1973, il rejoint Rome pour se mettre au service de la pastorale universitaire au sein de la Faculté de médecine et de chirurgie de l’Université catholique du Sacré-Cœur. Il développera dans ce cadre une expertise appréciée dans le domaine de la bioéthique, un secteur encore peu connu alors, et dont il sera un pionnier. Au sein de cette université, il dirige le Centre de bioéthique à partir de 1985 puis l’Institut de Bioéthique à partir de 1992. Il sera aussi membre du Comité national italien pour la Bioéthique, de 1990 à 2006.
Appelé par Jean-Paul II pour défendre la culture de la vie
Saint Jean-Paul II l’appelle au service de la Curie romaine en 1992, en tant que secrétaire du Conseil pontifical pour la Famille, une responsabilité qu’il assumera jusque 1996. De 1994 à 2005, il sera vice-président de l’Académie pontificale pour la Vie, puis président de cette institution de 2005 à 2008. Benoît XVI le crée cardinal en 2010, sans qu’il ne soit électeur, puisqu’il avait déjà dépassé la limite des 80 ans. Mais le Pape François continuera à faire appel à son expertise, notamment en le faisant participer aux deux Synodes sur la Famille de 2014 et 2015.
Préoccupé par les nouvelles questions qui ne cessent d’émerger dans l’actualité, le cardinal Sgreccia continuait encore récemment à s’engager pour réaffirmer le droit à la vie, l’accueil du malade et du mourant. Il avait écrit de nombreux ouvrages et articles sur des sujets complexes comme le don d’organes, l’objection de conscience ou encore l’état végétatif permanent. Il était notamment l’auteur d’un Manuel pour médecins et biologistes en deux volumes, traduit dans de nombreuses langues.
Après son décès, le Collège cardinalice compte désormais 220 cardinaux au total, parmi lesquels 120 électeurs et 100 non-électeurs.
Le message du Pape François
Dans un télégramme adressé à sa nièce, Palma Sgreccia, le Pape François a exprimé ses condoléances suite au décès du «cher cardinal». «Je me souviens avec gratitude de son généreux service à l’Église, spécialement pour l’œuvre précieuse et assidue en défense de la valeur fondamentale de la vie humaine, à travers une action étendue d’étude, de formation et d’évangélisation», écrit le Saint-Père, qui élève de ferventes prières pour que le Seigneur accueille ce «si zélé serviteur de l’Évangile dans la joie et dans la paix éternelle». Il adresse la bénédiction apostolique à «ceux qui partagent la douleur de sa disparition».
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