Levée de l’immunité du nonce en France, accusé d’agressions
Répondant aux questions de journalistes ce lundi 8 juillet au soir, le directeur par intérim de la Salle de presse du Saint-Siège confirme l’annonce du ministère français des Affaires étrangères : le Vatican «renonce à l’immunité de juridiction dont bénéficie le nonce apostolique en France», Mgr Luigi Ventura. Il le fait en vertu de la Convention de Vienne de 1961 portant sur les relations diplomatiques et dont le Saint-Siège est signataire, «et cela, dans le cadre de la procédure pénale le concernant».
Au moins quatre hommes ont porté plainte contre le nonce, dont trois pour des attouchements. Une enquête avait été ouverte par le Parquet de Paris en février dernier. Sollicitée le 7 mars, la demande de levée d’immunité avait été transmise mi-avril au Vatican par le ministère des Affaires étrangères.
Avant de prendre la décision de lever l’immunité du prélat italien, «le Saint-Siège a attendu la conclusion, annoncée fin juin, de la phase préliminaire de la procédure à laquelle Mgr Ventura a librement participé», explique le directeur par intérim de la Salle de presse du Saint-Siège.
A sa demande, le nonce avait été entendu par la police début avril, avant d’être confronté aux plaignants courant mai, réfutant toujours les faits dont il est accusé.
La Salle de presse du Saint-Siège précise d’ailleurs qu’il s’agit «d'une mesure extraordinaire qui confirme la volonté exprimée par le nonce lui-même dès le début de cette affaire de collaborer pleinement et spontanément avec les autorités judiciaires françaises compétentes».
La décision du Saint-Siège a été officiellement communiquée aux autorités françaises la semaine dernière.
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