Une auditrice brésilienne au Synode: «Nous ne marchons pas seules»
La sœur brésilienne franciscaine Marlène Betlinzky se réjouit de la place réservée aux femmes dans le document final rédigé à l’issue du synode spécial sur l’Amazonie. «Dans notre communauté, ce sont nous les administratrices de la vie pastorale, nous sommes en charge de célébrer la parole, le baptême, de visiter les malades, des funérailles… Et quand nous les sœurs nous ne pouvons pas être présentes, ce sont les autres femmes qui prennent le relais, les épouses et mères de familles, qui portent à leur tour la Parole», explique-t-elle, le sourire aux lèvres, en marge d'une conférence de presse donnée ce lundi 28 octobre par l'UISG, l'Union Internationale des Supérieures Générales.
Une plus grande participation à la prise de décision
Pour la religieuse qui oeuvre au coeur de l’Amazonie brésilienne, les portes s’ouvrent «petit à petit». «Je suis heureuse car nous sentons une ardeur nouvelle dans l’Eglise, le synode aide à ouvrir de nouveaux chemins dans l'Église, et je vois que nous ne marchons pas seules». En effet, le document final estime que la voix des femmes doit être entendue, et demande que les femmes soient consultées, qu'elles participent de manière plus incisive à la prise de décision, qu'elles contribuent à la synodalité ecclésiale, qu'elles assument avec plus de force leur direction dans l'Église, dans les conseils pastoraux ou «même dans les instances gouvernementales».
Par ailleurs, le texte reconnait le «ministère» confié par Jésus aux femmes et appelle à une révision du Motu Proprio Ministeria quædam de Saint Paul VI, afin que des femmes bien formées et préparées puissent aussi «recevoir les ministères du lecteur et de l’acolyte, entre autres, qui peuvent être réalisés».
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