Synode: Caritas internationalis défend les droits des indigènes
La Caritas partage le souci du Pape de garantir à tous «le droit à la vie dans un environnement de qualité», ainsi que le droit à la terre. Actuellement, rappelle le secrétaire général de Caritas internationalis, de nombreux indigènes sont chassés de leur terre ancestrale, notamment en raison de l’exploitation minière, pour se retrouver errant et marginalisés dans des zones urbaines.
Caritas souhaite donc réfléchir aux meilleurs moyens de garantir ce droit à la terre aux peuples indigènes. À ces fins, le siège romain et les Caritas d’Amérique latine comptent entreprendre un plaidoyer auprès des autorités locales et internationales. La création d’un observatoire des droits humains en Amérique latine a été évoquée lors des congrégations générales. «L’Église est déterminée à le faire» rapporte John Aloysius. Pour sa part, il estime qu’il faut mettre en place cet observatoire afin que les promesses orales se traduisent en actions durables.
Un développement économique adapté
Outre le plaidoyer, la Caritas souhaite la mise en œuvre de projets de développement adaptés à ces peuples, afin que leurs membres puissent «apprivoiser leur propre (espace) naturel dans lesquels il vivent depuis la nuit des temps». John Aloysius estime qu’il faut les «aider à réintégrer leurs terres traditionnelles» avec de petits projets tels que la culture sur brûlis.
«Un autre paradigme de développement est nécessaire», estime le secrétaire général de Caritas Internationalis qui privilégiait une économie traditionnelle au modèle de développement moderne.
Au-delà des situation d’urgence, la Caritas cherche à assurer une présence durable aux côtés des personnes soutenues par son réseau. «La réflexion commence concernant l’Amazonie», rapporte John Aloysius qui souligne «le travail formidable» dans de nombreux pays d’Afrique des catéchistes.
Quelles leçons à tirer dans le Pacifique
Le secrétaire général de Caritas tient également à préciser combien ce Synode spécial est suivi par des Églises locales situées à des milliers de kilomètres de l’Amazonie. Il a rencontré la semaine passée les évêques des îles du Pacifique, eux-mêmes particulièrement touchées par les changements climatiques avec «une insécurité alimentaire programmée» en raison du réchauffement des eaux et des sols. «Ils se demandent comment leurs préoccupations vont être prises en compte» explique John Aloysius. Quant à la Caritas, elle cherche à comprendre quelles seront les retombées de ce Synode dans d’autres parties du monde, en Afrique ou en Asie. À ce sujet, la «Caritas va se mettre au travail !», promet-t-il.
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