Protection de l’enfant sur Internet : tous les secteurs doivent agir
L’objectif de cette rencontre organisée par l’Académie pontificale des Sciences sociales, la “Child Dignity Alliance” et l’”Interfaith Alliance for Safer Communities” est de promouvoir la dignité des mineurs dans le monde numérique, alors que les phénomènes de cyber-harcèlement sont de plus en plus fréquents. Selon un sondage réalisé par Ifop en février 2019, en France un quart des 18-24 ans disent avoir déjà subi des insultes ou des propos grossiers sur Internet et les réseaux sociaux. Plus inquiétant encore, un jeune sur 5 (22%) dit avoir été victime de cyber-harcèlement.
Pour faire face à ce danger qui prolifère, il est important de s’unir, nous explique le père Federico Lombardi, président du Conseil d’administration de la Fondation Joseph Ratzinger-Benoît XVI, «il n’y a personne qui puisse résoudre seul ces problèmes». Responsables religieux, techniciens et technocrates doivent donc travailler main dans la main car de son côté, observe le père Lombardi, si le Vatican peut tirer la sonnette d’alarme et mettre le défi de la protection des jeunes sur Internet sur le devant de la scène, «nous n’avons pas les compétences techniques, les techniciens doivent nous aider».
Des questions cruciales
Le Pape François l’a d’ailleurs rappelé jeudi 14 novembre dans son discours aux participants à cette rencontre, au-delà des frontières étatiques, toutes les institutions et les personnes concernées doivent coopérer dans un «mouvement global» de protection de la dignité de la personne, et en particulier des mineurs. Il s’agit d’approcher «un problème qui est global dans sa dimension non seulement géographique mais également dans sa complexité», détaille le père Lombardi.
Le «développement vertigineux des technologies de l’information et de la communication» pose des «questions cruciales pour le futur de l’humanité» a déclaré le Saint-Père. Des questions cruciales telles que «les valeurs de respect pour la personne, pour sa sexualité, pour les relations avec les autres», abonde le président de la fondation Joseph Ratzinger-Benoît XVI.
Tous responsables
Du côté de la société civile, la canadienne Marie-Claude Arsenault, responsable de la gendarmerie royale à Ottawa et dirigeante du centre de coordination contre l’exploitation des enfants dans son pays, salue cette initiative vaticane et souligne l’importance d’avancer ensemble face à ce fléau, il est aussi nécessaire «de sensibiliser les responsables religieux car souvent ce sont vers eux que les victimes trouvent un premier refuge».
Au programme également de cette rencontre, la responsabilité des compagnies d’Internet et la question des lois, car celles qui existent sont bien souvent caduques au vu des avancées technologiques.
La rencontre s’achève ce vendredi 15 novembre à la mi-journée avec, notamment, un discours du cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège.
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