Le Pape François félicite une religieuse en mission au Vatican depuis 70 ans
Maurizio Fontana (L’Osservatore Romano)
À l’occasion de son 90e anniversaire, sœur Maria do Céu Pereira a pu participer ce lundi 2 décembre à la messe à chapelle de la Maison Sainte-Marthe et vivre «l’émotion immense» de saluer François, le septième Pape qu’elle aura connu, après Pie XII, saint Jean XXIII, saint Paul VI, Jean-Paul Ier, saint Jean-Paul II et Benoît XVI. Membre de la communauté des Franciscaines Missionnaires de Marie, qui assurent une présence continue au Vatican depuis 1926, année de leur invitation par le Pape Pie XI, sœur Maria est arrivée pour sa part en 1949, à seulement 19 ans.
Née au Portugal le 2 décembre 1929, la religieuse témoigne de son énergie avec humour : «J’ai toujours couru… ce doit être pour cela que je me sens encore jeune !» «Je suis arrivée en Italie quand j’étais encore novice. Après avoir pris mes vœux à Grottaferrata, j’ai déménagé d’abord dans la maison romaine de la communauté, via Giusti, et ensuite à partir de septembre 1949 au Vatican», se souvient-elle.
Un service vécu dans l'humilité, la joie et la disponibilité
Dans le plus petit État du monde, sœur Maria a effectué de nombreux services : laverie, couture, cuisine… «J’ai aussi été couturière pour mes consœurs», ajoute-t-elle en riant. Elle se souvient avec émotion que, durant la maladie de Pie XII, elle a eu l’occasion de prendre soin des effets personnels du Pape. Quelques années plus tard, pendant le Concile Vatican II, elle allait chaque matin dans la chapelle Pauline afin de prier pour la bonne réussite du Concile.
À la demande de Paul VI, elle a notamment assisté jusqu’à sa mort, le cardinal Virgilio Noè (1922-2011), qui fut notamment Maître des cérémonies pontificales sous Paul VI et archiprêtre de la basilique Saint-Pierre sous Jean-Paul II. Cette responsabilité ne l’a pas empêchée, dans le même temps, de travailler au Bureau philatélique, d’œuvrer comme catéchiste dans une paroisse voisine, ou de s’occuper de la pastorale de la communauté portugaise à Rome, une mission qu’elle assume encore aujourd’hui avec un grand enthousiasme.
«Mais la mission la plus belle, souligne-t-elle, c’est celle de prier dans le silence, pour le Pape et pour l’Église».
La supérieure de la communauté, sœur Maria Smolen, explique que sœur Maria est vraiment devenue «l'âme de la maison», avec «une simplicité qui crée de l’unité». Elle est «toujours disponible, accueillante, gentille dans les petits gestes quotidiens, et prête, même au téléphone, à donner des paroles de réconfort et à écouter ceux qui ont besoin d’attention».
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