Cardinal Turkson à Davos: écouter le cri de la terre et des pauvres
Alessandro Di Bussolo - Cité du Vatican
«La terre pleure et les pauvres pleurent aussi». C'est ce pourquoi les chefs religieux sont venus à Davos, au cœur de la grande finance et de l’économie mondiale: afin de susciter une «prise de conscience globale des changements». Ce sont les paroles du cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral, lors d’une conférence de presse qu’il a tenue mercredi après-midi, dans le cadre du Forum économique mondial de Davos. Il était entouré du Patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée et du grand Rabbin de Moscou, Pinchas Goldschmidt.
Sensibiliser le monde au changement
Si, comme l’affirme le Pape dans l'encyclique Laudato Si’, la terre et les pauvres pleurent, il y a une urgence qui doit être entendue, et «nous devons tous essayer d'arrêter ces pleurs» a assuré le cardinal ghanéen. «Nous sommes ici en tant qu'invités du Forum économique mondial, a-t-il poursuivi, parce que nous voulons susciter une prise de conscience». Pour le cardinal, les nouvelles technologies ne doivent pas «déterminer ce que nous sommes appelés à devenir», mais doivent être utilisées «pour le bien commun, le bien de l'humanité, de la terre et de ses habitants». «Il n’existe pas de deuxième planète où vivre», a-t-il averti, avant de demander au monde politique et aux gouvernements de reconnaître «le rôle central des religions et des confessions», dénonçant la tendance, répandue notamment dans les pays occidentaux, à «reléguer les religions dans la sphère privée, niant ainsi leur influence dans la vie des personnes».
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