De possibles absolutions collectives dans les lieux touchés par la pandémie
La confession individuelle est la manière ordinaire de célébrer ce sacrement; l'absolution collective, sans confession individuelle préalable, ne peut être donnée que s'il y a un danger imminent de mort, car le temps manque pour entendre les confessions des pénitents individuels ou une grave nécessité, rappelle le cardinal Piacenza, pénitencier majeur.
Possibilité d’absolution collective
Or, la Pénitencerie apostolique estime que, surtout dans les lieux les plus touchés par la contagion de la pandémie, les cas de besoin grave mentionnés ci-dessus, se produiront.
Ainsi, s'il s'avère soudainement nécessaire de donner l'absolution sacramentelle à plusieurs fidèles ensemble, poursuit le décret, le prêtre est tenu d'en avertir l'évêque diocésain dans la mesure du possible ou, s'il ne peut le faire, de l'informer dès que possible.
Le rôle de l’évêque
Dans l'urgence pandémique actuelle, il appartient donc à l'évêque diocésain d'indiquer aux prêtres et aux pénitents les attentions prudentes à adopter dans la célébration individuelle de la réconciliation sacramentelle, telles que la célébration dans un lieu ventilé en dehors du confessionnal, l'adoption d'une distance appropriée, l'utilisation de masques de protection, sans entraver la sauvegarde du sceau sacramentel, souligne l’institution judiciaire.
En outre, il appartient toujours à l'évêque diocésain de déterminer, sur le territoire de sa propre circonscription ecclésiastique et en fonction du niveau de contagion pandémique, les cas de grave nécessité dans lesquels il est licite de donner l'absolution collective: par exemple, à l'entrée des services hospitaliers, où sont hospitalisés les fidèles infectés en danger de mort, en utilisant autant que possible et avec les précautions appropriées les moyens d'amplification de la voix pour que l'absolution puisse être entendue.
«Des groupes d’aumôniers hospitaliers extraordinaires»
Par ailleurs, selon le décret, des groupes «d'aumôniers hospitaliers extraordinaires», pourront être créés sur une base volontaire et dans le respect des normes de protection contre la contagion, cela pour garantir l'assistance spirituelle nécessaire aux malades et aux mourants.
Enfin, lorsque les fidèles se trouvent dans la douloureuse impossibilité de recevoir l'absolution sacramentelle, déclare le cardinal Piacenza, il faut se rappeler que la contrition parfaite, venant de l'amour du Dieu bien-aimé par-dessus tout, exprimée par une demande sincère de pardon (celle que le pénitent est actuellement en mesure d'exprimer) et accompagnée du votum confessionis, c'est-à-dire de la ferme résolution de recourir, le plus tôt possible, à la confession sacramentelle, obtient le pardon des péchés, même mortels.
«Jamais auparavant l'Église n'avait fait l'expérience de la puissance de la communion des saints, élevant à son Seigneur crucifié et ressuscité ses vœux et ses prières, en particulier le Sacrifice de la Sainte Messe, célébré quotidiennement, même sans peuple, par les prêtres», en conclut le cardinal italien.
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