La célébration de la sainte Faustine a désormais rang de mémoire facultative
Alors que ce 18 mai marque le centenaire de la naissance de saint Jean-Paul II, le Pape François pose un geste en faveur de l’une de ses compatriotes et désormais concitoyenne du Ciel: sainte Faustine Kowalska, souvent surnommée l’apôtre de la miséricorde divine, que le souverain pontife polonais avait lui-même canonisée en 2000.
«Accueillant les pétitions et les vœux des pasteurs, des religieux et religieuses, ainsi que des associations de fidèles, considérant l'influence exercée par la spiritualité de sainte Faustine dans différentes régions du monde», le Pape François «a ordonné que le nom de sainte Marie Faustine (Elena) Kowalska, vierge, soit inscrit au Calendrier romain général et sa mémoire facultative soit célébrée par tous le 5 octobre», peut-on lire dans le décret signé par le cardinal Robert Sarah, préfet de la congrégation pour le Culte Divin et de la Discipline des Sacrements, et Mgr Arthur Roche, son archevêque-secrétaire.
Une âme confiante en la miséricorde du Seigneur
«"Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent" (Lc 1,50). Ce que la Vierge Marie a chanté dans le Magnificat contemplant l'œuvre salvifique de Dieu en faveur de chaque génération humaine, a trouvé un écho dans l'expérience spirituelle de sainte Faustine Kowalska qui, par un don du Ciel, a vu dans le Seigneur Jésus-Christ le visage miséricordieux du Père et elle en est devenue l’annonciatrice», souligne le décret, avant de proposer la brève notice biographique que voici:
«Née dans le village de Głogowiec, près de Łódź, Pologne, en 1905, et morte à Cracovie en 1938, Sainte Faustine a consommé sa jeune existence parmi les Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde, se conformant généreusement à la vocation reçue de Dieu et mûrissant une vie spirituelle intense, pleine de dons mystiques et en correspondance fidèle à ceux-ci. Le récit de ce que le Seigneur a fait en elle pour le bien de tous, elle-même l'a décrit dans le Journal de son âme, sanctuaire de la rencontre avec le Seigneur Jésus: à l'écoute de Celui qui est Amour et Miséricorde, elle a compris qu'aucune misère humaine peut se mesurer avec la miséricorde qui coule inépuisable du cœur du Christ. Elle est donc devenue l'inspiratrice d'un mouvement visant à proclamer et à implorer la miséricorde divine pour le monde entier. Canonisée en l'an 2000 par saint Jean Paul II, le nom de sainte Faustine s'est répandu rapidement dans le monde entier, promouvant dans toutes les composantes du peuple de Dieu, pasteurs et fidèles laïcs, l'invocation de la miséricorde divine et son témoignage rendu crédible par le mode de vie des croyants».
Calendrier romain général, mémoire facultative: précisions liturgiques
Le Calendrier romain général (Calendarium romanum generale) indique les dates des Solennités, Fêtes, Mémoires obligatoires et facultatives dans le rite romain. Ces célébrations peuvent être liées à une date fixe ou peuvent être liées à un jour particulier de la semaine ou bien encore en fonction de la date de Pâques. Le calendrier général romain contient uniquement les célébrations destinées à être observées dans le rite romain dans tous les pays du monde.
L'actuelle forme du Calendrier romain général lui a été donné par le motu proprio Mysterii paschalis publié le 14 février 1969 par le pape Paul VI, et par des modifications, dues principalement à des canonisations, publiées dans les éditions ultérieures du Missel romain.
On appelle Mémoire le degré de célébration liturgique qui vient après la Solennité et la Fête. Il s’agit toujours de célébrations relevant du sanctoral (ensemble des jours liturgiques consacrés à la célébration des saints à des dates fixées au calendrier): non seulement la messe, mais l’office doit être célébré en l’honneur du saint. On parle alors de «Mémoire obligatoire», par opposition à «Mémoire facultative», indiquant une célébration d’un saint de qui on peut faire mémoire à l’office, et en l’honneur de qui on peut célébrer la messe.
Cette nouvelle mémoire de saint Faustine Kowalska doit donc être inscrite dans tous les calendriers et livres liturgiques pour la célébration de la messe et de la liturgie des heures, en adoptant les textes liturgiques joints au décret de ce 18 mai. Ceux-ci doivent d’abord être traduits, approuvés et, après avoir reçu la confirmation de la congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, publiés par les Conférences épiscopales.
Source: Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés
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