Albino Luciani, la foi du «Pape du sourire» en le Concile Vatican II
Vatican News
C’est un pontificat parmi les plus brefs de l'histoire qui pourrait amener à l'honneur des autels un autre Pape du XXe siècle. Jean-Paul Ier n'a vécu que 34 jours sur le trône de Pierre, mais son témoignage - non seulement pendant cette courte période, mais plus encore au cours des décennies précédentes en tant qu'évêque et pasteur, y compris en dehors des frontières italiennes - reste très présent dans l'Église. Albino Luciani, patriarche de Venise, a été élu au quatrième tour de scrutin le 26 août 1978, il y a 42 ans, en prenant le double nom de Giovanni Paolo, en hommage à ses prédécesseurs immédiats, Roncalli et Montini. Le premier l'avait voulu évêque de Vittorio Veneto et l'avait donc inclus parmi les pères du Concile, le second l'avait transféré à Venise et l'avait créé cardinal.
L’expérience de l’universalité de l’Église
Un mois de ministère lui a valu dans les médias le titre de “Pape du sourire”. Le monde a appris à connaître cette expression révélatrice d'un caractère doux, qui n’a toutefois jamais été le signe d'un manque de lucidité spirituelle et d'énergie pastorale. Son attitude le montre bien, ainsi que le travail qu'il a accompli pendant la période du Concile. Au cours des sessions de Vatican II, le futur Pape Luciani a vécu une expérience intense de l'Église universelle. «Dans la salle du Concile, écrivait-il à ses diocésains en 1963, il me suffit de lever les yeux vers les marches qui se trouvent devant moi. Les voilà: la barbe des évêques missionnaires, le visage noir des Africains, les pommettes saillantes des Asiatiques. Et il me suffit d'échanger quelques mots avec eux ; des visions et des besoins s'ouvrent devant eux, dont nous n'avons aucune idée». En d'autres termes, il touche de la main le vent de «l'optimisme chrétien», qu’il espérait être un fruit du Concile, opposé au «pessimisme généralisé» de la culture relativiste.
Depuis 2003, la Cause de canonisation de Jean-Paul I est en cours. Après trois ans de phase diocésaine, les actes sont arrivés à Rome en 2006 et maintenant la position du Pape Luciani est examinée par les experts de la Congrégation pour les Causes des Saints. Une enquête minutieuse de témoignages et de documents a permis de clore le dossier en novembre 2017. Seule manque la reconnaissance d'un miracle pour procéder à la béatification, mais le cas d'une guérison présumée extraordinaire qui a eu lieu par l'intercession de Jean-Paul Ier en 2011 en Argentine, dans le diocèse de Buenos Aires, est actuellement à l'étude.
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