Cardinal Parolin: la religiosité populaire doit être purifiée de la superstition
Alessandro De Carolis - Cité du Vatican
En finir avec l’exploitation de l'image et du culte de la Vierge Marie par les criminels: le Pape l'a clairement fait savoir le 15 août dernier, dans une lettre adressée à l'Académie Mariale Internationale Pontificale pour la féliciter de la création d'un Département d'analyse et d'étude des phénomènes criminels et mafieux. La demande du Saint-Père a trouvé un écho hier dans les déclarations de son Secrétaire d'État, qui s’est rendu dans la pointe sud-ouest de l’Italie, région où l’emprise des mafias est encore bien présente.
Combattre les pratiques mafieuses
Le Cardinal Pietro Parolin était au Sanctuaire de Torre Ruggiero, dans la province de Catanzaro en Calabre, où il a célébré la messe pour la fête de Notre-Dame de Grâce. Un lieu connu comme un “petit Lourdes”, dans une terre appelée à s’appuyer sur ses «ressources de foi, de culture, de tradition, de travail» et à ne pas oublier «l’espérance», a déclaré le Secrétaire d’État du Saint-Siège. Évoquant le «grand trésor» de la religiosité populaire, il a rappelé la nécessité de «purifier» celle-ci «des éléments qui ne sont pas les siens, surtout s'il s'agit d'éléments criminels ou délictueux».
Mais ce n’est pas seulement la tradition du «salut» aux statues de la Vierge Marie placées devant les maisons des “boss” ou d'autres formes d'abus qui doivent être éradiqués de la piété populaire. Comme l’a souligné le cardinal Parolin, il faut aussi lutter contre «de nombreuses formes de superstition» et poursuivre le travail «auquel les pasteurs se consacrent avec une grande attention» afin de préserver la véritable signification des dévotions populaires, «dont l'Église ne peut se passer, précisément parce que dans toutes les situations elle soutient la foi».
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