Au nom du Pape, le cardinal Parolin encourage la résilience du Liban
Vatican News
Arrivé à Beyrouth au lendemain de l'appel du Pape François en faveur du Liban, le cardinal-Secrétaire d'Etat s'est rendu à la cathédrale maronite Saint-Georges de la capitale libanaise, endommagée par l'explosion du port de Beyrouth le 4 août. Dans le salon de la cathédrale, il a rencontré plusieurs responsables religieux, pour une cérémonie d'accueil interreligieuse.
Dans la soirée, le cardinal s'est rendu au sanctuaire Notre-Dame de Harissa, Sainte patronne et protectrice du Liban, situé sur une colline qui domine la capitale. Au cours de son homélie, le cardinal Parolin a fait part de sa joie de se retrouver «sur la terre bénie du Liban, pour (vous) exprimer la proximité et la solidarité du Saint-Père et à travers lui, de toute l’Église».
Le Secrétaire d'État du Saint-Siège est revenu sur les nombreuses souffrances du peuple libanais, éprouvé par de multiples crises, que ce soit la dégradation des conditions économiques et sociales, mais aussi la pandémie de coronavirus, auxquelles se sont ajoutées la catastrophe du port de Beyrouth, «qui a éventré la capitale du Liban et causé de terribles misères» a t-il précisé.
Espérer contre toute espérance
Le cardinal Parolin a souhaité rappeler que «les Libanais ne sont pas seuls», et qu'ils sont tous accompagnés «spirituellement, moralement et matériellement». En reprenant la lecture de l'Evangile de Luc, où Jésus demande à Simon-Pierre de jeter les filets au large, le cardinal a expliqué que les Libanais sont à l'image de Pierre. «C’est la Parole du Seigneur qui a changé la situation de Pierre et c’est la Parole du Seigneur qui appelle aujourd’hui les Libanais à espérer contre toute espérance», a t-il souligné. Le Secrétaire d'Etat du Saint-Siège a également fait part de son espoir «que la société libanaise se basera plus sur le droit, les devoirs, la transparence, la responsabilité collective et le service du bien commun», faisant le voeu que le pays du Cèdre «renaîtra de ses cendres en assistant à la naissance d’une nouvelle approche de la gestion de la chose publique, la res publica.»
Depuis le sanctuaire, qui domine la capitale libanaise, le cardinal Parolin a enfin demandé à ce que la Vierge Marie, Notre-Dame du Liban, «veille sur tout le Liban», demandant aux Libanais de lui confier leurs angoises et leurs espérances. «Qu’elle soutienne tous ceux qui pleurent leurs êtres chers et qu’elle donne courage à tous ceux qui ont perdu leur maison, et, avec elle, une partie de leur vie ! Qu’elle intercède auprès du Seigneur Jésus pour que la Terre des Cèdres refleurisse et qu’elle répande le parfum du vivre ensemble dans toute la région du Moyen Orient» a t-il conclu.
La prière du Pape François
Entouré de micros tendus par les médias libanais et internationaux, le cardinal Pietro Parolin a transmis un bref message du Pape François, citant ce passage du Livre du prophète Jérémie : «Je connais les projets que je forme à votre sujet, des pensées de paix et non de malheur, pour vous donner un avenir et une espérance.» L'actualité et les événements vécus dans le passé par les Libanais semblent contredire cette promesse. Mais François les exhorte à avoir confiance dans la fidélité de Dieu. «Seigneur, nous croyons que tu veilles sur ta Parole, afin de la réaliser», écrit le Pape François.
Ce message du Pape lu par le cardinal Parolin se poursuit avec cette prière: «Nous te remercions pour ton amour exprimé par la solidarité de beaucoup. Nous vous confions notre pays, le Liban, avec son peuple, ses dirigeants religieux et politiques et sa jeunesse, pour qu’il réalise sa vocation en tant que message de paix et de fraternité auquel tu l’as appelé. Amen.»
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