Covid-19: le Saint-Siège s’inquiète d’une hausse de la pauvreté
Vatican News
«Le fléau de la pauvreté reste un des plus grands défis de notre temps», a affirmé Mgr Gabriele Giordano Caccia qui note d’ailleurs que le nombre de personnes indigentes «continue à être inacceptablement élevé». En outre, les conséquences de la pandémie de Covid-19 «rendent la situation encore plus pressante», note l’Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU à New York. La perte de son emploi, le manque d’opportunités et une protection sociale inadéquate sont des facteurs qui, explique-t-il, contribuent à faire accroître la pauvreté, une plus importante inégalité et l’exclusion. Mgr Caccia redoute que, d’ici la fin de l’année, 100 millions de personnes ne tombent dans l’extrême pauvreté, ce qui conduira pour «la première fois depuis des décennies à une augmentation des taux de pauvreté à un niveau mondial».
Éducation et accès aux soins
Pour combattre contre ce fléau, le prélat italien estime qu’il faut miser sur l’instruction, «un des catalyseurs essentiels pour faire sortir les familles et les communautés du cercle de la pauvreté». Malheureusement, constate-t-il, la pandémie a là aussi causé des dégâts, puisque le taux d’enfants ayant abandonné l’école a augmenté «drastiquement».
Autre point essentiel selon lui, la lutte contre la «pauvreté pharmaceutique», quand les personnes n’ont plus accès aux soins médicaux et aux traitements essentiels. Ce problème chaque jour «aggrave la spirale de l’exclusion et des inégalités qui va de pair avec la pauvreté, et les pauvres deviennent alors encore plus invisibles», déplore-t-il.
La croissance économique ne suffit pas
L’éradication de la pauvreté requiert une «approche intégrale», soit l’union entre «des mesures monétaires et des politiques globales» qui promeuvent «une économie et un modèle de développement qui place la personnes au centre et spécialement les pauvres». L’Observateur du Saint-Siège au palais de verre répète que la croissance économique ne suffit pas si l’on veut en finir avec la pauvreté. Il plaide pour des «décisions, des programmes, des mécanismes et des processus» qui permettent «une meilleure redistribution des revenus, la création de sources d’emplois et une promotion intégrale des pauvres qui va au-delà d’une simple mentalité d’assistanat». Le prélat s’est employé à faire comprendre qu’il fallait, pour en finir avec la pauvreté, permettre à tous les hommes, femmes et enfants «d’être des agents dignes de leur propre destin», en mettant en œuvre des mesures concrètes qui garantissent «l’inclusion des exclus, la promotion des plus nécessiteux et le bien commun».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici