Mgr Gallagher rappelle l'urgence d'une aide sur le long terme pour la Syrie
Xavier Sartre – Cité du Vatican
6,4 milliards de dollars d’aide ont été promis à l’issue de la réunion virtuelle des donateurs internationaux organisée par l’Union européenne et les Nations unies. L’ONU comptait sur 10 milliards de dollars pour faire face aux nombreuses difficultés que doivent affronter les Syriens au quotidien. Parmi les 80 délégations, figurait celle du Saint-Siège représentée par Mgr Paul Richard Gallagher, le secrétaire pour les Relations avec les États.
Lors de sa prise de parole, il a regretté le peu qui avait été atteint précédemment. «Chaque année, nous reconnaissons le besoin urgent de trouver des solutions réalisables et opportunes» à la «dramatique situation des Syriens». Les «signes visibles d’espoir et de solidarité sont les seuls remèdes» a-t-il rappelé avant d’ajouter : «et pourtant, nous voici encore là». «Cela a été difficile, pour ne pas dire impossible d’avancer» a-t-il reconnu.
L'Église engagée au service de la population
Or, l’Église ne ménage pas son soutien: plus de 80 institutions catholiques interviennent dans les secteurs de la solidarité via six mille professionnels et huit mille volontaires, sans compter le réseau des prêtres et des religieux présents au Proche-Orient. En dix ans de conflit, le réseau ecclésial a récolté environ deux milliards de dollars en faveur de 4,5 millions de Syriens dont la moitié présents en Syrie, a détaillé Mgr Gallagher.
Mais cette aide humanitaire, qu’elle soit en provenance de l’Église ou d’ailleurs «ne peut pas rester confinée exclusivement à soutenir les besoins immédiats». Selon le chef de la diplomatie du Saint-Siège, des programmes de réhabilitation, de construction de la paix et de développement de moyen et long terme doivent être mis en place. «De tels programmes sont nécessaires pour la reconstruction sociale du pays et pour entamer sa renaissance économique». Concrètement, Mgr Gallagher suggère de construire des hôpitaux, des écoles, des logements, des usines pour redémarrer l’économie.
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