Saint Paul VI, un modèle d'amour et de fidélité à l'Église
Le cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, a célébré une messe hier matin, 6 août, dans la chapelle hongroise de la crypte vaticane, à l'occasion de l'anniversaire de la mort de Paul VI, survenue le jour de la fête de la Transfiguration, en 1978.
Se référant précisément à cet épisode évangélique, le cardinal a rappelé l'image de la «nuée lumineuse» qui «couvrait les disciples de son ombre» et qui maintenant «le couvre lui aussi». Il a expliqué que cette sécurité est offerte par «la voix de l'Église, que Paul VI aimait beaucoup», comme il l'a lui-même assuré: «Je pourrais dire que je l'ai toujours aimée... Mais je voudrais que l'Église le sache» disait Giovanni Battista Montini. Et «l'Église d'aujourd'hui le sait mieux qu'hier», a expliqué le préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints.
La dévotion personnelle du cardinal au Pape défunt
Le cardinal Semeraro a ensuite laissé place aux souvenirs personnels, en confiant que la coutume de célébrer la messe le jour anniversaire de la mort de Paul VI remonte au début de son ministère épiscopal à Albano, ce diocèse des Castelli Romani qui inclut la ville de Castel Gandolfo. Chaque année il présidait le rite liturgique dans l'église paroissiale de la ville où Paul VI est mort en 1978. «Avec la béatification et la canonisation, a-t-il expliqué, cette coutume a disparu, puisqu'il y a maintenant un jour de souvenir liturgique, mais le souvenir demeure et l'image de ce grand Pape est devenue encore plus lumineuse à nos yeux».
Le cardinal s'est souvenu avec émotion que l'ancien directeur des Villas pontificales, Saverio Petrillo - présent hier à la célébration avec le fils de Franco Ghezzi, aide de camp de Paul VI, et l'historienne Eliana Versace - l'avaient accompagné au Palais apostolique de Castel Gandolfo pour lui montrer le lit où le Pontife était mort. «Le ministère épiscopal à Albano m'a aidé à grandir et à mûrir dans mon amour pour Paul VI et j'en suis reconnaissant au Seigneur», a expliqué le cardinal Semeraro, qui fut évêque de ce diocèse de 2004 à 2020.
Un modèle de dialogue
Le préfet a ensuite mis en relief le lien entre le magistère de Paul VI et cette fête liturgique durant laquelle il s'est éteint. Ce n'est pas un hasard, a-t-il souligné, si Paul VI avait choisi la fête de la Transfiguration, le 6 août 1964, comme date de publication de sa première encyclique Ecclesiam Suam.
Ce document, a fait remarquer le cardinal, reste dans les mémoires «comme l'encyclique du dialogue». Et si «Moïse et Elie parlent avec Jésus, si le Père du ciel adresse sa voix aux hommes», a-t-il noté, «cela signifie qu'au Paradis il n'y a pas seulement le chœur des anges qui chantent» mais «il y a aussi le dialogue entre les saints»: plongés qu'ils sont «dans le dialogue trinitaire aimant, les saints du Paradis dialoguent aussi». Par conséquent, «si aujourd'hui encore, comme l'espérait Paul VI, l'Église sur terre veut devenir parole, message et dialogue, elle doit avoir dans les "dialogues" de l'Église du ciel son inspiration, son modèle, son critère».
En conclusion, tout en exhortant à «remercier le Seigneur pour le don fait à l'Église en la personne de saint Paul VI», le cardinal a invité à «prier pour notre Saint-Père, le Pape François», soulignant que nombre de ses paroles doivent être lues «dans la continuité du magistère de Paul VI et comme son développement». Invoquons également l'intercession de ce «cher saint», a-t-il ajouté, «afin que l'amour, la fidélité et le dévouement pour la Sainte Église augmentent en nous aussi».
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