La voix du Saint-Siège pour le Liban à la conférence internationale de Paris
Après avoir remercié en particulier le président français Emmanuel Macron et le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, pour la promotion de cette initiative en faveur du Liban, le sous-secrétaire du Saint-Siège pour les Relations avec les États, Mgr Miroslaw Wachowski, a réitéré la profonde préoccupation du Pape et de l’Église pour le pays, qui, «déjà affligé par une grave crise socio-économique et politique, se trouve maintenant confronté à une autre épreuve exigeante».
Le Liban, message de paix et fraternité
«Comme l'a récemment rappelé le Pape François, le Liban est une grande nation qui témoigne d'une expérience unique de coexistence pacifique au cours des siècles. Pour cette raison, il ne peut pas être laissé à la merci du hasard ou aux mains de ceux qui poursuivent leurs propres intérêts sans scrupules. Le Liban est plus qu'un pays, c'est un message universel de paix et de fraternité qui surgit au Moyen-Orient», a poursuivi le diplomate polonais.
Il est donc essentiel que le Liban continue à réaliser sa vocation spécifique. Pour cela, l'engagement de tous, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, est nécessaire, a rappelé Mgr Wachowski. Il est donc essentiel que «ceux qui sont au pouvoir choisissent enfin et résolument d'œuvrer pour une paix véritable et non pour leurs propres intérêts. Qu'il soit mis fin au fait que quelques-uns profitent des souffrances du plus grand nombre!», s’est-il indigné.
Un chemin concret de résurrection
«Aidons le Liban à trouver une issue à cette grave crise! Aidons son peuple à ne pas perdre espoir, et donnons aux Libanais une chance d'être les protagonistes d'un avenir meilleur sur leur terre, sans ingérence indue. En effet, aujourd'hui même, à la fin de l'audience générale, le Saint-Père, le Pape François, en se référant à la présente conférence, a lancé un appel à la communauté internationale en lui demandant d'aider le Liban à reprendre un chemin de "résurrection", avec des gestes concrets», s’est exclamé Mgr Wachowski devant les différents chefs d’État et de gouvernement.
Le Saint-Siège espère ainsi que la conférence de soutien, en aidant le pays sur le plan économique, «favorisera les conditions nécessaires pour éviter que le Liban ne s'enfonce davantage dans la crise», lui permettant ainsi de s'engager «sur la voie de la reprise et d'une ascension qui profitera à tous».
Seconde conférence internationale
La conférence internationale de Paris pour le Liban a pour objectif de réunir une aide d'urgence d'au moins 350 millions de dollars pour la population libanaise, avait déclaré lundi la présidence française, selon le montant évalué par les Nations unies. Une levée de 280 millions d'euros avait eu lieu lors d'une première conférence internationale en août 2020, peu après l'explosion.
Le Liban est sans gouvernement depuis la démission de Hassan Diab et son équipe le 10 août 2020. Le nouveau Premier ministre désigné, Najib Mikati, avait annoncé le 2 août qu'un gouvernement ne verrait pas le jour avant la commémoration de l'explosion du port de Beyrouth, les marchandages politiques obstruant une nouvelle fois sa tâche.
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