Cardinal Grech aux évêques américains: dites avec franchise ce que l'Esprit vous indique
Tiziana Campisi - Cité du Vatican
«Des dons que chaque Église offre aux autres Églises et à l'Église universelle», c'est ainsi que le cardinal Mario Grech définit les contributions des Églises et le travail de synthèse des Conférences épiscopales requis par le processus synodal -lancé le 10 octobre dernier à Rome et ouvert dans les Églises locales une semaine plus tard- qui culminera, en octobre 2023, avec la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques «Pour une Église synodale: communion, participation et mission».
Le cardinal maltais rappelle que le processus synodal «est en effet construit sur l'"intériorité mutuelle" des Églises particulières et de l'Église universelle», que «la consultation du peuple de Dieu et le discernement des pasteurs ont lieu dans les Églises» et que c'est précisément en écoutant les Églises que l'Instrumentum laboris sera rédigé pour être remis à l'Assemblée synodale dans deux ans.
L'écoute à tous les niveaux de la vie de l'Église
«Contrairement à ce que beaucoup pensent, il n'y a pas de conclusions écrites», a rappelé le cardinal Grech et «il n'y a aucune volonté d'imposer une ligne de pensée». Au contraire, «il y a une volonté d'écouter l'Esprit en s'écoutant les uns les autres», il n'y a «pas de positions plus valables que d'autres» et la volonté du Secrétariat du Synode «est d'encourager l'écoute à tous les niveaux de la vie de l'Église et de s'engager dans ce processus d'écoute afin de découvrir la voix du Dieu vivant».
Dans son message vidéo aux éveques américains, le Secrétaire général du Synode des évêques a insisté sur certains aspects précis de la synodalité: être tous en chemin vers Dieu et donc ouverts à la réflexion sur les relations entre les laïcs, les personnes consacrées et les ministères ordonnés; la recherche de la volonté de Dieu à chaque moment du dialogue, de la prise de décision et du discernement, avec une écoute mutuelle «pour mieux entendre la voix de l'Esprit Saint qui parle dans notre monde d'aujourd'hui», ce qui «n'enlève rien à la responsabilité spécifique des évêques d'orienter et de confirmer ce discernement; au contraire, c'est la condition indispensable pour l'exercer de manière fructueuse».
Et encore, «l'effort constant et vigoureux pour inviter tout le monde à une relation plus profonde avec l'Église», «en particulier les individus et les communautés en marge, comme les réfugiés, les migrants, les personnes âgées, les personnes vivant dans la pauvreté, les catholiques qui ne pratiquent leur foi que rarement ou jamais», «une écoute qui cherche à apprendre de tous les membres de la communauté et à les engager dans l'honnêteté et la charité».
L’Esprit Saint est à l’œuvre
D'autres aspects concernent «la prise de responsabilité et la volonté de reconnaître en toute humilité la manière dont l'Église blesse les hommes et les femmes, les enfants et les familles», l'approche missionnaire de l'engagement dans le monde d'aujourd'hui, qui dans le pluralisme culturel, social et anthropologique actuel doit amener à se demander quel type d'Église on veut présenter et quelle contribution on veut apporter aux sociétés.
«Ce Synode est un chemin spirituel, inspiré et guidé par l'Esprit», a réitéré le cardinal maltais, affirmant que les différents témoignages reçus, «la créativité avec laquelle les conférences épiscopales, les diocèses, les paroisses ou les associations organisent la consultation du peuple de Dieu, sont des signes qui confirment que l'Esprit est à l'œuvre».
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