Covid: le Saint-Siège appelle à soutenir les enfants dans la crise
Ces deux textes focalisent leur attention sur la «pandémie parallèle» qui a frappé de plein fouet la catégorie déjà fragile des enfants et des adolescents, les obligeant à revoir leurs habitudes et leurs modes de vie, avec de graves conséquences telles que des malaises et des pathologies, très variables selon l'âge et les conditions sociales et environnementales.
Ces documents abordent le stress, le deuil familial, les violences psychologiques et sexuelles pendant l'enfermement, la régression scolaire et les problèmes relationnels, et illustrent des propositions et des solutions concrètes pour rendre moins traumatisante cette transition, également difficile pour les adultes.
La première étape est une distribution équitable du vaccin, car «les effets néfastes du virus sur les enfants ne peuvent être complètement atténués que si la propagation de la Covid-19 est limitée. Se faire vacciner est un acte d'amour, d'amour pour soi, d'amour pour sa famille et ses amis, d'amour pour tous les peuples», comme l’avait déjà dit le Saint-Père il y a plusieurs mois et comme un communiqué de la Salle de presse du Saint-Siège l’a rappelé mercredi 22 décembre.
À cet égard, le Saint-Siège rappelle que «la vaccination des mineurs, à partir de l'âge de cinq ans, avec des vaccins à ARNm a été largement autorisée, compte tenu de la valeur élevée des avantages par rapport aux risques». C'est pourquoi, estime l’Académie pontificale, «il est important de souligner ici que, compte tenu des circonstances de la propagation actuelle de la pandémie et de la qualité des vaccins autorisés, la vaccination des mineurs de plus de cinq ans peut être considérée comme souhaitable, compatible avec une distribution équitable des vaccins dans le monde». «Les contre-indications et les éventuels effets secondaires, note le PAV, sont bien moins importants que les bénéfices obtenus».
La relation entre les enfants et les écoles
La question de la relation entre les enfants et l'école n'est pas oubliée. La Commission Covid demande que les enfants qui ont subi des traumatismes pendant le confinement («y compris des abus physiques et sexuels») soient protégés à la réouverture des écoles. En particulier, il y a des filles qui «risquent de ne jamais retourner à l'école en raison des défis spécifiques auxquels elles sont confrontées». Les institutions doivent donc s'efforcer de «répondre aux besoins des enfants traumatisés et d'aider ceux qui rencontrent des obstacles à l'accès et à la participation à l'école», insiste le document.
Pour l’Académie, «la fermeture des écoles a également interrompu les relations sociales ou les a gravement mutilées». «Nous ne pouvons manquer de souligner que l'assiduité quotidienne à l'école n'est pas seulement un outil éducatif», déclare-t-elle. «Pour tous, mais surtout à l'adolescence, c'est aussi une "école de la vie", des relations, des amitiés et de l'éducation affective». C'est pourquoi l'Académie de la vie demande que les fermetures d'écoles «ne soient à l'avenir envisagées qu'en dernier recours, dans des cas extrêmes».
Soutenir et accompagner les orphelins de la Covid
Les deux documents aborde aussi la délicate question des enfants orphelins de parents décédés de la Covid. «Tous les efforts doivent être faits pour empêcher la séparation des enfants et pour fournir une assistance aux parents survivants ou aux familles d'accueil/adoptives». L'appel s'adresse en particulier aux diocèses et aux paroisses, qui «devraient être prêts à intervenir rapidement lorsque des familles sont touchées par la Covid-19» en mettant en place des équipes de réponse pour identifier de manière préventive les familles à risque, leur apporter prière et assistance, et les guider dans le processus de deuil.
«L'apparition soudaine de la pauvreté peut augmenter le risque qu'un enfant soit séparé de sa famille», met en garde la Commission du Vatican. Les membres des paroisses peuvent se mobiliser pour faire en sorte que les enfants touchés par le coronavirus restent sous la responsabilité de leur famille et, en cas de décès d'un parent ou d'une personne qui s'occupe de l'enfant, les Églises peuvent également aider à identifier et à soutenir les proches qui s'occuperont de l'enfant, ou soutenir le placement en famille d'accueil ou l'adoption.
Jeunes victimes de violence
Les deux organisations du Saint-Siège demandent que davantage de ressources budgétaires soient consacrées à la protection de ces enfants, ainsi que de ceux qui sont victimes de violence, d'exploitation et de négligence. Les paroisses sont invitées à «s'efforcer de réduire la banalisation de la violence à l'égard des enfants, à l'intérieur et à l'extérieur de la famille», peut-être en créant des espaces sûrs et des groupes de soutien où les enfants à risque peuvent recevoir des conseils, ce qui réduit également l'isolement social provoqué par l'urgence sanitaire.
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