40 ans de pleines relations entre le Saint-Siège et le Royaume-Uni

Lisa Zengarini – Cité du Vatican

Le Secrétaire d’État du Saint-Siège a presidé une messe ce mardi à Saint-Paul-hors-les-Murs afin de commémorer les quarante ans du rétablissement total des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et le Royaume-Uni. Le cardinal Vincent Nichols, archevêque de Westminster, le cardinal Sean Brady, archevêque émérite de Armagh en Irlande du Nord, ainsi que le cardinal Michael Harvey, l’archiprêtre de la basilique vaticane, co-célébraient cette célébration eucharistique, à laquelle participait notamment l’ambassadeur britannique près le Saint-Siège, Christopher Trott.

Des relations pluriséculaires

Dans son homélie, le cardinal Parolin a noté que cet événement historique marquait «le point d'arrivée d'un travail discret et délicat pour rétablir un plein échange et une collaboration fructueuse» entre la Grande-Bretagne et le Saint-Siège, dont les contacts sont pluriséculaires. Il fallait guérir «les blessures du passé». Le Secrétaire d’Etat rappelait cependant que dans un temps plus récent, avant même l'établissement de relations diplomatiques complètes, «Sa Majesté la reine Elizabeth II a rendu plusieurs visites aux Souverains Pontifes au Vatican au cours de ses 70 années de service au peuple du Royaume-Uni et du Commonwealth».

Le voyage de saint Jean-Paul II en Angleterre

Le 1er avril 1982, Sir Mark Evelyn Heath remettait les lettres par lesquelles la reine Elizabeth II l'accréditait en tant que premier envoyé extraordinaire et ambassadeur plénipotentiaire auprès du Saint-Siège. L’année 1982 fut une année charnière, rappelle le cardinal Parolin, notamment en raison du voyage apostolique de saint Jean-Paul II en Grande-Bretagne. Pour première fois dans l'histoire un évêque de Rome avait posé le pied sur le sol anglais. Les paroles prononcées par le Souverain Pontife lors de la cérémonie d'arrivée, soulignait l'urgence de la réconciliation entre les nations et entre les peuples de races et de cultures différentes, un message qui demeure «plus que jamais d'une actualité frappante».

Une même famille humaine

«Le monde a en effet besoin de paix, de réconciliation, de justice et de solidarité», a affirmé le Secrétaire d’État, évoquant les paroles du Pape François lors de son dernier discours au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège sur la nécessité de surmonter la culture de l'indifférence et de l'isolement, et de retrouver «notre sens de l'identité partagée, comme une seule famille humaine».

Le Secrétaire d'État a réaffirmé que, par son activité diplomatique, le Saint-Siège «veut s'engager avec toutes les personnes de bonne volonté afin d'aider l'humanité à redécouvrir ses espoirs et désirs les plus profonds pour qu’elle puisse y répondre et atteindre ce à quoi elle aspire, pour son "bien-être matériel et spirituel"».

Action de grâce

«Remercions Dieu pour les fruits nés de la collaboration entre la Grande-Bretagne et le Saint-Siège, et prions pour les diplomates et les hommes et femmes d'Église qui ont consacré leur temps et leurs efforts à la promotion des valeurs que nous chérissons en commun au cours de ces 40 dernières années.» Le cardinal a conclu son homélie par un appel à des prières continues pour la paix alors que la guerre continue en Europe de l'Est, rappelant les mots du Pape François lors de la consécration de la Russie et de l'Ukraine au Cœur immaculé de Marie, le 25 mars dernier.