Face à la traite, le cardinal Nichols demande un engagement renouvelé
Giancarlo La Vella - Cité du Vatican
Le groupe Sainte Marthe, dirigé par le cardinal Vincent Nichols, archevêque de Westminster, a été créé en 2014 pour collaborer plus étroitement à des initiatives visant à lutter contre la traite des êtres humains et s’engager contre ce fléau qui ne cesse de croître. L'instance porte le nom de la résidence papale où les participants avaient séjourné en avril 2014, signant une «déclaration d'engagement» afin de travailler ensemble sur la scène internationale pour développer des stratégies de prévention, de pastorale et de réinsertion des victimes.
Depuis ce premier événement, les responsables de police, les dirigeants de la société civile, les évêques et les religieux composant le groupe se sont réunis régulièrement pour partager leurs expériences et leurs bonnes pratiques. Ils ont également cherché à renforcer la coopération aux niveaux international, national et local. Jeudi 19 mai, le groupe Sainte Marthe a reçu les encouragements du Pape François lors d’une audience. Nous en parlons avec le cardinal Nichols.
Le Pape François et l'Église ont toujours stigmatisé le fléau de la traite des êtres humains. Éminence, comment le Groupe Sainte Marthe travaille-t-il en ce moment à l'éradication de ce phénomène?
L'engagement a progressivement augmenté, parce qu'à l'heure actuelle, des millions de personnes sont vulnérables à l'action criminelle de ceux qui profitent de cette activité méprisable qu'est l'esclavage. Dans notre groupe Sainte Marthe, il y a également une augmentation de la coopération, des initiatives, parce que nous avons perçu l'augmentation significative des crimes de ce type. Nous commençons donc ici avec un courage et un engagement renouvelés. Ce [jeudi] matin, nous avons rencontré le Saint-Père, qui nous a adressé des paroles fortes pour renforcer notre travail ensemble.
La traite des êtres humains est un phénomène qui, pour avoir lieu, doit à son tour être lié à d'autres réalités illégales, la lutte doit donc être continue?
Oui, la lutte est permanente, surtout en ce moment, sinon nous risquons de perdre ce défi pour la protection des êtres humains et le problème s'amplifie. Mais il y a une forte volonté, il y a un type de leadership dans le groupe Sainte Marthe - il y a des forces de police, des magistrats, des experts juridiques et de nombreux représentants des Églises locales. Nous affichons donc de l'espérance, mais aussi du réalisme dans la réalisation du travail que nous devons et devrons faire.
La guerre est-elle susceptible d'accroître ce phénomène?
Oui, bien sûr, toutes les guerres. Il y a au moins 40 conflits en cours dans le monde aujourd'hui. À juste titre, nous parlons toujours de l'Ukraine, mais il existe d'autres endroits où la violence armée fait rage, et où ce sont toujours les pauvres qui perdent tout.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici