Cardinal Semeraro: simplicité et pureté de cœur, la recette de la sainteté
Eugenio Bonanata - Cité du Vatican
Que nous disent les dix futurs saints que le Souverain Pontife canonisera ce dimanche 15 mai? «Chacun d'entre eux est un reflet du visage du Christ», répond le cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour la cause des saints, dans un entretien à la chaîne de télévision italienne Telepace. Tous ont vécu à des époques et dans des régions géographiques différentes, mais il n'y a qu'un seul fil conducteur pour la sainteté, rappelle le cardinal italien en reprenant les mots de Benoît XVI: «C'est toujours la réponse à Jésus, qui se produit à différents moments et de différentes manières». Parmi ces futurs saints, les conditions sociales sont diverses. Certains ont eu une vie cachée, d’autres ont été plus connus à leur époque. Cela signifie «que l'appel à la sainteté n'est motivé ni par la clameur ni par le pouvoir, mais par la simplicité et la pureté du cœur dont parlent les béatitudes».
L'appel du peuple de Dieu
«La sainteté, poursuit le cardinal Semeraro, est quelque chose qui germe dans la terre de l'Église, elle n'est pas couronnée d'en haut. Et je m'en suis rendu compte lorsque je me suis rendu dans les églises particulières pour présider les rites de béatification au nom du Saint-Père». Les canonisations de ce dimanche sont donc une expression authentique de la foi enracinée dans la dimension locale.
C’est aussi le point d'arrivée d'un long travail mené par la Congrégation pour la cause des saints. Un parcours fondé avant tout sur l'écoute de témoignages, visant à vérifier la réputation de sainteté. Cette notion ne doit pas être confondue avec la publicité ou la notoriété, caractéristiques de ceux qui bénéficient, par exemple, d'une exposition dans les médias et qui disparaissent ensuite soudainement. «Au contraire, précise le cardinal italien, il faut discerner en observant également si une réponse se développe autour de ces figures de la part du peuple de Dieu, en termes de prières et de demandes d'intercession, qui est souvent spontanée et inattendue».
Tout est prêt pour la célébration
Le préfet revient enfin sur la mobilisation des moyens et des employés du Vatican occupés à terminer la mise en place de l'autel et la disposition des chaises sur le parvis. «Même d'un point de vue logistique, ces événements sont très exigeants pour le Saint-Siège», déclare-t-il. Évoquant aussi la béatification de Jean-Paul Ier, le 4 septembre prochain, le cardinal Semeraro explique qu’«il n'a pas encore été décidé si la célébration aura lieu dans la basilique ou sur la place». Ce proche collaborateur du Pape François conclut l’entretien en assurant que les conditions de santé du Souverain Pontife «sont bonnes, il suffit de l'entendre parler : il a toujours la même verve, comme il le démontre aussi lors des audiences. Nous espérons que ses difficultés physiques seront bientôt surmontées. Mais, en plaisantant un peu, je dis que pour se remettre d’un problème au genou, il faut être immobile. Et le Pape est un peu difficile à tenir immobile».
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