Mgr Gallagher dresse un bilan de sa visite en Ukraine
Jean-Charles Putzolu / Stefano Leszczynski – Cité du Vatican / Kiev
Il est encore tôt pour parler de paix et de réconciliation, mais «le dialogue diplomatique et politique» reste la seule issue possible au conflit, estime Mgr Paul Richard Gallagher dans un entretien à Radio Vatican au terme de sa visite de cinq jours en Ukraine. Il y a de la place pour un engagement diplomatique, assure-t-il, en redisant la disponibilité du Saint-Siège et du Pape pour œuvrer à la résolution du conflit.
Que le Christ console ce peuple
Tout au long de ses déplacements, les Ukrainiens rencontrés ont exprimé leur appréciation pour la sensibilité du Saint-Père à leurs souffrances. La visite a également été chargée en émotions, lors des rencontres avec des familles traumatisées, des enfants effrayés, ou encore cette rencontre avec un prêtre orthodoxe à Bucha lui racontant les jours terribles que la population a traversé, et les cadavres qui jonchaient les rues. «Nous avons besoin de la présence du Christ pour guérir ces blessures» déclare Mgr Gallagher. «C’est le seul moyen de sécher les larmes de ce peuple», ajoute-il, décrivant les Ukrainiens comme «un peuple blessé, un peuple à la fois très courageux et très déterminé».
Veiller à l’unité du pays
Le prélat souligne également le caractère fondamental d’une forme d’unité entre les Églises chrétiennes présentes en Ukraine, et combien il est important que chacun s’attache à travailler pour l’unité du pays en évitant toute sorte de querelles, de rivalités et de rancœur. «Nous avons vu et nous avons aussi entendu de la part des autorités une grande reconnaissance pour tout le travail que l’Église a fait ici en Ukraine», ajoute-t-il, que ce soit sur le plan spirituel ou humanitaire.
Aide militaire, avec «proportionnalité»
Mgr Gallagher appelle enfin la communauté internationale à rester proche de l’Ukraine et de ses habitants, même si le conflit perdure. «L'Ukraine doit se défendre et pour ce faire, elle doit recevoir de l'aide, y compris militaire», estime le Secrétaire du Saint Siège pour les relations avec les États, mais il doit «y avoir une certaine proportionnalité, parce que relancer une course aux armements, en Europe, dans le monde, n’est pas convenable», avertit-il.
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