Cardinal Roche: la reine Elizabeth II, un leader sage inspiré par la foi
Benedetta Capelli - Cité du Vatican
«L'affection du monde pour un souverain qui manque beaucoup, et pour lequel tant de personnes ont nourri un profond respect et une grande estime». C'est l'un des aspects soulignés par le cardinal Arthur Roche, préfet du dicastère pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, lors de la messe dédiée à la reine Elizabeth II, décédée le 8 septembre, à l’âge de 96 ans dans son château de Balmoral, en Écosse.
Dans son homélie, le cardinal britannique a rappelé qu'elle était «une grande femme, une épouse» profondément «affectueuse, une mère fière», mais aussi «une souveraine dévouée, qui a exercé un leadership sage». Pour comprendre ce qui ressortait d'elle, souligne le cardinal Roche, il faut observer, la «perle cachée qui l'a rendue si grande», «elle a construit sa vie sur les vérités et les valeurs que l'on trouve dans la vie du Christ»: le mystère de Dieu fait homme, la puissance de l'amour de Dieu capable de vaincre même la mort, la grande dignité de chaque personne, l'espérance au-delà du désespoir, le fait que cette vie terrestre est une porte importante vers le paradis. Nous pouvons créer un avant-goût de ce paradis par notre façon de vivre, ajoute-t-il, d'aimer et de servir respectueusement ceux qui nous entourent. Autant de clés qui mènent «à la véritable grandeur d'âme et à la générosité du cœur au service des autres».
Le phare de la foi
En 2014, la reine à l'occasion des fêtes à Noël avait désigné le Christ comme l'exemple à suivre pour «respecter et valoriser toutes les personnes, quelle que soit leur foi» rappelle le cardinal Roche. L'affection de son peuple prouve que «l'Évangile auquel nous croyons et dont les valeurs ont été vécues par notre reine bien-aimée ne sont pas séparées de la vie quotidienne», affirme-t-il.
Avec le recul, il est clair, selon le cardinal, que sa foi chrétienne, dont elle a témoignée très jeune à une époque où le monde sortait de la brutalité sans précédent de la Seconde Guerre mondiale, lui a donné une confiance courageuse depuis son accession au trône en 1952 jusqu'au jour de sa mort. Pour la reine, «il n'y avait pas de dichotomie entre la foi qu'elle professait et ce qu'elle était en tant que leader de tant de nations. Une vie vécue dans la perspective de Dieu», dit-il, abordée avec foi, ce qui explique qu'Elisabeth reste aujourd'hui encore une souveraine très appréciée.
Cette messe de commémoration tenue dans la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs a été concélébrée entre autres par le cardinal James Michael Harvey, archiprêtre de la basilique Saint-Paul-hors-les Murs, en présence que Mgr Gallagher, secrétaire pour les Rapports avec les États. Des diplomates accrédités auprès du Vatican ont également pris part à la célébration eucharistique. La cérémonie a été organisée par les ambassadeurs d'Australie, du Canada et du Royaume-Uni auprès du Saint-Siège.
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