Exposition des Trois Grâces aux Musées du Vatican
C’est un sculpteur anonyme des premières décennies du IIe siècle après J.-C. qui a réalisé cette triade, s’inspirant probablement d'une création plus ancienne encore, datant de la fin de la période hellénistique. On ne sait pas où la sculpture a été découverte mais le Vatican l’a acquise en 1815 sous Pie VII. Elle a été exposée pendant une courte période au Braccio Nuovo avant de finalement trouver sa place définitive, en 1932, dans le Gabinetto delle Maschere (Cabinet des masques) du musée Pio Clementino, un lieu fascinant qui est situé en dehors du circuit de visite des Musées du Vatican.
Restauration
Après une récente restauration coordonnée par le Département des antiquités grecques et romaines des Musées et réalisés par son laboratoire de restauration des marbres et des pierres, les Trois Grâces ont été ingénieusement disposées, depuis ce jeudi 22 septembre, dans la salle XVII de la pinacothèque. Les personnes intéressées peuvent l’admirer gratuitement aux heures d'ouverture des musées.
Hommage
L’exposition est temporaire, à l’occasion du bicentenaire de la mort d’Antonio Canova (1757-1822). Le maître incontesté du néoclassicisme, nommé par Pie VII surintendant du patrimoine artistique de l'État de la Cité du Vatican et directeur général des musées du Vatican, est en effet à l'origine de deux des reproductions les plus réussies et les plus appréciées du sujet des Grâces : l'une se trouve actuellement à l'Ermitage de Saint-Pétersbourg, l'autre au Victoria & Albert Museum de Londres.
Source d'inspiration pérenne
La danse des trois compagnes d’Aphrodite, déesse de l’amour, a inspiré de nombreux artistes à travers les siècles. Aglaé «la brillante», Euphrosyne «qui réjouit le cœur» et Thalie «celle qui fait fleurir», incarnent la splendeur, la joie et la générosité. Elles sont une personnification de la plénitude de la vie et de la séduction.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici