Mgr Peña Parra en visite au Venezuela
Salvatore Cernuzio – Cité du Vatican
Monseigneur Edgar Peña Parra de retour dans son pays d’origine pour un déplacement d’une semaine au Venezuela, à Caracas et à Maracaibo, sa ville d'origine. Comme indiqué dans le programme publié par le compte officiel de la Secrétairerie d'État sur Twitter, @TerzaLoggia, le substitut de la Secrétairerie d'État a inauguré samedi le Musée Sacro et le Palais de l'archidiocèse et a béni le Centro pastoral Cardenal Lebrún à Caracas.
Rencontre avec les autorités
Le même jour, le prélat a rencontré de hauts responsables de l'État, dont le dirigeant vénézuélien Nicolás Maduro.
Hier, dimanche, il a célébré la messe en l’église de Nuestra Señora de la Candelaria, où sont conservées les reliques du bienheureux José Gregorio Hernandéz Cisneros, connu comme «le docteur des pauvres» et un témoin de la paix. L’an dernier, le Pape a placé sous sa protection spirituelle le cours de sciences de la paix créé à l'Université pontificale du Latran. Une autre célébration à laquelle Mgr Peña Parra participera sera celle de la fête de Nuestra Señora de Chiquinquirà qui aura lieu demain.
Art, foi et patrimoine
Entre-temps, le substitut a pris la parole aujourd'hui à l'occasion de la Journée de l'Art, de la Foi et du Patrimoine, l'une des principales raisons de sa visite au Venezuela. L'événement, organisé au Centro Cultural Chacao par l'Archivo Histórico Arquidiocesano et le Musée Sacro de Caracas, vise à promouvoir la contemplation de Dieu et l'action évangélisatrice à travers des expressions artistiques et la valorisation du patrimoine culturel. Parmi les différents discours des invités nationaux et internationaux, tous centrés sur le thème de la préservation du patrimoine historique, artistique et culturel, figurait celui de Mgr Peña Parra.
Le Pape et les pauvres dans la chapelle Sixtine
Un long exposé sur l'art et la culture dans le pontificat du Pape François s'est ouvert sur l'une des anecdotes les plus caractéristiques du pontificat de Jorge Mario Bergoglio. L'après-midi du 26 mars 2015, le Souverain Pontife élu deux ans plus tôt a rencontré «des visiteurs très spéciaux» dans la chapelle Sixtine. Non pas «les ambassadeurs et les représentants du corps diplomatique accrédités auprès du Saint-Siège», ni «les hommes d'affaires importants, ni les dignitaires d'autres pays, ni même les mécènes des Musées», mais plutôt «150 mendiants, clochards, sans-abri, qui vivent en errant autour de la place Saint-Pierre, sous la colonnade du Bernin et dans les rues adjacentes, pour lesquels François a toujours eu un regard d'affection particulière».
Le droit universel à l'expérience artistique
L'idée, née à l'instigation du cardinal Konrad Krajewski, aumônier apostolique, était «d'ouvrir les portes de ce véritable coffre aux merveilles qu'est la chapelle Sixtine, chef-d'œuvre de la peinture de la Renaissance et véritable sanctuaire de la beauté du corps humain, à un groupe aussi hétérogène, si rare dans les musées», a déclaré Mgr Peña Parra, évoquant ce moment comme «une caresse spéciale» du Souverain Pontife «aux 'rejetés' de l'humanité». Cette rencontre entre le Pape et les pauvres sous les fresques majestueuses de Michel-Ange est, selon le prélat, un exemple clair de «l'expérience artistique telle que la conçoit le Pape François, avec une attention particulière à son rapport avec l'évangélisation», et aussi la conception du «droit universel à l'expérience artistique, donc non limité à une élite».
Citant des artistes, des auteurs et des poètes, Mgr Peña Parra a déclaré que «tous les êtres humains devraient pouvoir avoir accès à la beauté de l'art, pouvoir vivre une expérience artistique». «L'art, a-t-il dit, fait du bien, il nous fait nous sentir bien, parce que c’est un bien. Et si c’est un bien, il devrait être accessible à tous, du moins dans l'idéal. Tout comme la doctrine sociale de l'Église parle de la destination universelle des biens, l'art participe également à cette destination universelle».
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