Journée mondiale de la paix: une promesse pour l'avenir
Alessandro Gisotti – Cité du Vatican
«Vous vous êtes aperçus combien fréquemment reviennent sur Nos lèvres des considérations et des exhortations sur le thème de la paix», nous le faisons «parce que Nous ne voudrions pas qu'il Nous soit jamais reproché par Dieu et par l'histoire de Nous être tu devant le péril d'un nouvelle conflagration entre les peuples,». Ces quelques mots, qui nous rappellent immédiatement les nombreux appels du cœur lancés par le Pape François en cet annus horribilis qui s'achève, sont contenus dans le message par lequel, le 8 décembre 1967, saint Paul VI a institué la Journée mondiale de la paix, célébrée pour la 56e fois le 1er janvier 2023. Une journée, explique le pape Montini, qui ne se veut pas «dans Notre idée, comme exclusivement religieuse et catholique» mais qui rencontre «l'adhésion de tous les vrais amis de la paix». Cet anniversaire, selon les intentions du Pape, devait donc être célébré au tout début de chaque nouvelle année «comme un souhait et une promesse» pour «voir la paix, avec son juste et bienfaisant équilibre, dominer le déroulement de l'histoire à venir».
La paix, unique ligne du progrès humain
L'humilité avec laquelle Paul VI a proposé cette initiative est frappante. «L'Eglise catholique, a-t-il souligné, dans un esprit de service et d'exemple, veut simplement lancer l'idée». Une idée qui, au fil des ans, et en cette année 2022 de façon encore plus dramatique, a acquis le poids d'une intuition prophétique soulignée également par l'attention qui, bien au-delà de l'horizon ecclésial, est attribuée chaque année au contenu du message que les pontifes consacrent à cette Journée. Cinq ans seulement avant son institution, le prédécesseur du pape Montini, saint Jean XXIII, avait déployé toute son énergie pour promouvoir une solution pacifique à la «crise de Cuba». De cette expérience est née, l'année suivante, l'encyclique Pacem in Terris à laquelle Paul VI se réfère directement, convaincu qu'aucun effort ne doit être épargné pour promouvoir la paix, «l'unique et vraie ligne du progrès humain».
Maintenir la promesse de paix
C'est ce même esprit qui a animé François au cours de ces dix derniers mois face à la définition de plus en plus claire des sinistres contours de la troisième guerre mondiale, qui n'est plus une guerre «en morceaux». Pour mettre fin au conflit en Ukraine sous l'assaut de la Russie, le souverain pontife a lancé des dizaines d'appels, promu des journées de prière et de jeûne et soutenu des initiatives caritatives de toutes sortes. Il a déployé la diplomatie du Saint-Siège avec un effort extraordinaire (avait-on déjà vu un Pape se rendre à l'ambassade d'un État?). Il ne s'est pas arrêté devant les critiques. Il l'a fait animé par la conviction obstinée que tout ce qui est nécessaire pour donner une chance à la paix peut et doit être tenté. C'est pourquoi - même si nous ne savons pas ce qui nous attend dans l'année se présente - nous pouvons être sûrs que le Pape François fera tout pour que la promesse de paix, évoquée par Paul VI, soit tenue pour l'avenir.
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