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Photo d'illustration. Audience du 1er mars 2022. Photo d'illustration. Audience du 1er mars 2022. 

Justice vaticane: le cardinal Parolin prêt à témoigner

Le président du Tribunal du Vatican, Giuseppe Pignatone, a annoncé les audiences du mois prochain. Le Secrétaire d'État a donné sa disponibilité fin janvier. Une autre audience, le 13 janvier, prévoit une confrontation entre Francesca Immacolata Chaouqui e tGenoveffa dite “Geneviève” Ciferri. L'avocat Renato Giovannini a été interrogé ce vendredi sur les investissements immobiliers de la Secrétairerie d'État à Londres.

Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican

Le cardinal secrétaire d'État, Pietro Parolin, est appelé à témoigner dans la salle d'audience du procès en cours concernant la gestion des fonds du Saint-Siège. C'est ce qu'a déclaré ce vendredi le président du Tribunal du Vatican, Giuseppe Pignatone, au début de la 42e audience dans la salle des Musées du Vatican, en annonçant la liste des prochaines audiences, en janvier 2023. Parmi elles, celle du 13 janvier qui verra la confrontation déjà annoncée entre Francesca Immacolata Chaouqui, protagoniste de Vatileaks 2, et Genoveffa Ciferri, amie du témoin clé Mgr Alberto Perlasca, ancien chef du Bureau administratif.

Nouvelle liste de témoins

Le président du tribunal a également demandé aux parties civiles et aux avocats de la défense de soumettre une nouvelle liste de témoins et de documents d'ici le 10 janvier «afin que la Cour puisse rapidement fournir et faire avancer les choses». Puis, en passant, il a ajouté qu'il avait contacté le secrétaire d'État pour lui demander s'il souhaitait comparaître devant un tribunal ou faire usage de la faculté prévue par le Code d'être interrogé dans son bureau ou à son domicile (ou envoyer un mémoire). «Il viendra dans cette salle d'audience. Il sera disponible en principe le 25 - 26 janvier», a déclaré Giuseppe Pignatone.

Deux appels du cardinal Becciu rejetés

L'audience s'est ouverte vers 12h20 avec la lecture d'une ordonnance dans laquelle Giuseppe Pignatone a rejeté la demande d'irrecevabilité soulevée par les avocats de la défense du cardinal Angelo Becciu (inculpé), sur le matériel présenté lors des audiences précédentes par le promoteur Diddi provenant des informations du parquet de Sassari, en Sardaigne. Il s'agit notamment de l'enregistrement de l'appel téléphonique du cardinal Becciu au Pape, réalisé avec l'aide d'un proche. Pour le Tribunal du Vatican, ces éléments étaient «légitimes, pertinents et utiles aux fins du jugement».

La défense de Becciu a demandé une copie du téléphone portable et de l'ordinateur personnel de Mgr Perlasca, afin de reconstituer ses relations avec Francesca Immacolata Chaouqui et Genoffa Ciferri de manière ordonnée et chronologique, sans s'appuyer uniquement sur la «mémoire claudicante» du prélat. Après une dizaine de minutes, Giuseppe Pignatone a également rejeté cette demande, ce dont les avocats se sont réservés le droit de faire appel.

Interrogatoire de Renato Giovannini

Deux avocats devaient comparaître ce vendredi. En tant qu'assistants juridiques du courtier Gianluigi Torzi (accusé), ils auraient été impliqués dans les négociations pour l'achat de l'immeuble de la Sloane avenue à Londres. L'un d'eux, Manuele Intendente, était absent. 

L'autre, Renato Giovannini, vice-recteur de l'Université télématique Marconi, était bien présent. Pendant tout son interrogatoire, il a répété à plusieurs reprises qu'il ne se souvenait pas de messages, d'appels et de réunions à Rome et à l'étranger avec d'autres accusés, ni de passages de certaines conversations avec des expressions telles que «rencontrons notre homme à la Secrétairerie d'État» ou «les jeux sont faits». Renato Giovannini ne se souvenait pas non plus d'une réunion le 30 octobre 2018 à la Secrétairerie d'État. Le président du Tribunal l'a alors repris: «Vous avez l'obligation de dire la vérité. Il est vrai que quatre années ont passé, mais on ne peut pas les effacer de la mémoire comme ça. Une audition à la Secrétairerie d'État, ça n'arrive pas souvent».

Renato Giovannini a assuré à plusieurs reprises qu'il n'avait eu aucun rôle "technique" dans l'affaire de Londres et qu'il n'avait jamais reçu de nomination du Saint-Siège. L'avocate Elisa Scaroina, partie civile de la Secrétariat d'Etat, a signalé une note de mandat pour une sous-assistance de 350.000 €. Renato Giovannini a répondu qu'il ne se souvenait pas non plus de cela et qu'il avait toujours collaboré «gratuitement». Le témoin a également déclaré qu'il se souvenait d'un groupe WhatsApp appelé "The Magnificent Three" avec Gianluigi Torzi et Manuele Intendente. Les avocats ont souligné que le tchat avait été créé par lui: «c'était goliardique et relationnel», a-t-il répondu. L'avocat du Ior (la banque du Vatican), Roberto Lipari, a souligné que le tchat contenait des messages et des photos faisant clairement référence à des transactions commerciales, comme des paiements à Aspigam International à Dubaï, ou à des négociations financières, comme celles concernant l'immeuble de Sloane Avenue.

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16 décembre 2022, 16:59