Le cardinal Parolin au Gabon en communion avec la communauté ecclésiale
Christian Kombe, SJ – Cité du Vatican
«Une visite très brève mais vraiment intense», c’est ainsi que le Secrétaire d’État du Saint-Siège a qualifié son séjour dans la capitale gabonaise à l’occasion d’un double anniversaire: les 40è ans du voyage apostolique du Saint pontife Jean-Paul II dans le pays d’Afrique centrale et les 25 ans de l’Accord Cadre entre le Saint-Siège et le Gabon. Le Cardinal Parolin a rencontré les évêques et évoqué avec eux la situation du pays et les défis de l’Église ; il a également célébré une messe au cours de laquelle le représentant du Pape s’est dit agréablement étonné de l’enthousiasme des fidèles. Ces deux moments avec la communauté catholique ont représenté, a commenté le cardinal «un temps fort de communion spirituelle».
Le Gabon, porte d’entrée de l’évangélisation dans la région
Du 17 au 19 février 1982, le Gabon accueillit avec grande joie le Pape Jean-Paul II. Ce fut au cours du deuxième pèlerinage apostolique du Pape polonais en terre africaine, qui le mena successivement au Nigeria, au Bénin, au Gabon et en Guinée équatoriale. 40 ans après, l’Église-famille de Dieu au Gabon a commémoré ce voyage avec la présence dans le pays du Secrétaire d’État du Saint-Siège séjournant dans la capitale du 18 au 21 décembre, en réponse à l’invitation du chef de l’État, comme le précise le communiqué de Mgr Javier Herrera Corona, Nonce apostolique au Gabon et en République du Congo.
«Ce qui m’étonne est que cette visite est encore bien enracinée dans l’Église. Beaucoup de gens se souviennent de ce jour et du message que le Pape saint Jean-Paul II a donné à l’Église gabonaise», a déclaré le cardinal Parolin, ému par l’accueil chaleureux des fidèles. Le Gabon «a été la porte d’entrée de l'évangélisation dans toute la région», a-t-il affirmé, reprenant les mots de saint Jean-Paul II dans son discours au départ de Libreville, précisant que c’était là «une caractéristique spécifique de l'Église gabonaise», qui ne doit pas être oubliée.
Mettre en œuvre de manière plus concrète l’Accord Cadre
Le 25è anniversaire de la signature de l'Accord Cadre entre l'Église et l'État gabonais a marqué le deuxième volet de la visite du secrétaire d’État du Saint-Siège à Libreville. Cet accord était le premier accord de ce genre signé en Afrique par le Vatican, et il avait ouvert la porte à la signature d’accords similaires avec d'autres pays, a souligné le cardinal Parolin.
Le défi aujourd’hui et pour le futur, est la concrétisation des indications contenues dans ces accords car, souligne le Secrétaire d’État, «il s'agit d'un accord cadre. On y donne les lignes générales», mais il faut ensuite arriver à les mettre en œuvre dans les différents domaines de collaboration entre l'Église et l'État: la santé et l'éducation. Deux secteurs auxquels s’ajoute un ordinariat militaire. S’agissant de ce troisième domaine, le cardinal Parolin a souligné l'intention de l’Église de fournir une assistance spirituelle de manière plus structurée.
Regarder ensemble vers l’avenir
A l’issue de sa visite au Gabon, et de sa rencontre avec le président Ali Bongo Ondimba, le cardinal secrétaire d’État a estimé utile de préserver la relation et le dialogue entre l’Église et l’État, «en regardant vers le futur» et en travaillant pour établir «des formes de coopération qui aident l'Église à exercer sa mission, mais toujours au service de la population du Gabon et de ses nécessités».
Le président gabonais avait déjà rappelé avec satisfaction «la signature de l'accord-cadre entre les parties, qui a eu lieu il y a 25 ans» lors d’une récente rencontre qualifiée de «cordiale» avec le Pape François le 28 avril dernier, à l’occasion de sa troisième visite au Vatican.
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