Le cardinal Parolin invite à Lourdes à communiquer à travers le témoignage de vie
Vatican News
Le cardinal secrétaire d’État du Saint-Siège, Pietro Parolin a célébré ce vendredi une messe à Lourdes à l’occasion des 26ème Journées internationales saint François de Sales. Dans son homélie prononcée en cette circonstance, il s’est appuyé sur l’évangile du jour pour exhorter à cultiver la justice.
La justice et la foi
«Celui qui est juste vivra par la foi», a affirmé le cardinal Parolin, décrivant «la belle et vigoureuse espérance que connaissait la première génération des disciples du Christ». Ces disciples vivaient dans la foi et étaient portés vers «les biens impérissables de la vie éternelle» qui constituaient leurs attentes. La foi est ainsi un «trésor inestimable que nous a légué le Christ et qui nous assure la sauvegarde de notre âme». Ainsi, sommes-nous appelés à vivre dans la foi en cherchant la justice comme nos Pères dans la foi en ont vécu. Toutefois, a affirmé le cardinal, c’est au prix de leur persévérance dans «l’effort et la souffrance pour transmette l’Évangile de la vie». Nous sommes nous aussi appelés à cette persévérance pour annoncer l’Evangile dans le «monde qu’est le nôtre, avec ses défis, ses crises et ses obstacles». C’est ainsi que nous pourrons accomplir la volonté de Dieu.
Comment communiquer le Christ dans un monde brouillant?
«Comment nous faire entendre, nous disciples de Jésus Christ, dans un monde de plus en plus liquide, allergique aux évidences ontologiques de chaque être et de chaque réalité, à la transcendance de la vérité?». Telle est la question qu’a posé le secrétaire d’État en soulignant le thème de la célébration des 26èmes journées internationales saint François de Sales. Le cardinal Parolin affirme que cette question sert à «revitaliser la mission à laquelle tout baptisé est appelé par nature, et plus, ceux dont la mission est de parler, d’informer, de transmettre aux autres».
S’appuyant sur les exhortations du Pape François, le cardinal a exhorté au «renouvellement de notre rencontre avec Jésus-Christ». Car, a-t-il dit, «être témoin aujourd’hui, c’est d’abord renforcer notre attachement au Seigneur». C’est en s’attachant au Christ que nous pouvons faire l’expérience de sa compagnie et serons à mesure de communiquer cette expérience aux autres. Car, a dit la Sainte Ecriture, «ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons».
Le journaliste catholique et l’intimité avec le Christ
«L’être propre du journaliste ou du communicateur catholique ne doit pas lui être conféré de l’extérieur, mais de l’intérieur, de son intimité avec Jésus-Christ, de son amour pour l’Église», a rappelé le cardinal Parolin. De ce fait, ceux qui communique doivent nouer un lien étroit avec le Christ, «soleil de justice». Dans un monde «nivelé où tout semble se valoir, souvenons-nous de la valeur immense, inestimable, de la foi catholique, de la doctrine et de la sagesse chrétiennes indépassables que nous avons le devoir d’approfondir, de vivre et de transmettre», a-t-il exhorté. Il a ainsi invité à calquer notre vie sur le modèle du Christ qui doit toujours nous inspirer afin de «toucher nos contemporains».
Annoncer l’Évangile dans son authenticité
«Il est essentiel d’annoncer l’Évangile dans toute son authenticité et intégrité, et non pas un Évangile flou et vague, atténué, arrangé selon l’esprit du monde et nos options personnelles», a mis en garde le cardinal secrétaire d’État. Il a invité à approfondir notre relation personnelle «au Christ, mais aussi le contenu de notre foi». C’est par là que pourrons «rendre compte avec conviction et exactitude».
Annoncer l’Évangile dans sa véracité n’est pas sans difficultés, «nos pères ont connu cela, dès le début de la prédication évangélique». Toutefois, nous sommes appelés à affronter ces difficultés en n’ayant pas «peur d’aller à contrecourant, à ne pas se couler dans la pensée commune et à se méfier des colonisations idéologiques». Le cardinal Parolin a enfin invité à avoir une «communication tranquille et sereine car sa fécondité vient de l’Esprit» et est basée sur notre modèle de vie. Car «la manière dont nous vivons sera le seul témoignage qu’il sera possible de rendre, le seul moyen de communication et ce qui est transmis, s’il est authentique, sera comme la semence, comme la graine de moutarde jetée en terre qui germe et grandit de manière silencieuse, discrète et invisible», a-t-il conclu.
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