Le Saint-Siège et les USA s'accordent pour lutter contre la traite des personnes
Jacques Ngol, SJ – Cité du Vatican
Des représentants du Groupe Santa Marta et des enquêteurs de la Sécurité intérieure des États-Unis se sont réunis à la Mission du Saint-Siège auprès des Nations Unies mercredi 15 février pour signer un accord de partenariat crucial dans la prévention de la traite des êtres humains.
Lutter contre la traite des personnes dans un esprit de collaboration
«La coopération entre l'Église, pour ma part, et les organismes chargés de l'application de la loi a toujours été au cœur même de ce mouvement en développement qu'est le groupe Santa Marta», a déclaré le cardinal Nichols, président du groupe Santa Marta. Ce groupe est une organisation caritative qui «favorise les alliances entre les forces de l'ordre, la société civile et l'Église catholique dans le monde», a-t-il rappelé. Son but principal est «d'éradiquer la traite des êtres humains et l'esclavage moderne». Pour le cardinal Vincent Nichols, cet accord est le «fruit de plusieurs années de coopération étroite et d'amitié croissante». Cette collaboration permet de lutter efficacement contre la traite des personnes qui est un «un crime et une violation de la dignité, des droits de l'homme et des libertés fondamentales des victimes». Car, a-t-il dit, la traite des personnes n’a pas «de frontières et n'a pas de cause unique». Par conséquent, la lutte doit être «fondée sur une approche multidimensionnelle et coordonnée». C’est pourquoi, «la Mission du Saint-Siège est ravie d'accueillir cette importante cérémonie de signature marquant la reconnaissance officielle d'une coopération de longue date qui a déjà apporté une aide indispensable aux victimes de la traite et qui continuera à le faire», s’est félicité le responsable du groupe Santa Marta. Car cette lutte n’est possible que dans un esprit de «leadership moral et une collaboration dans tous les secteurs»
Encourager la défense de la dignité humaine
Monsieur Steve Francis, directeur exécutif associé par intérim de Homeland Security Investigations (HSI), l'entité du département américain de la sécurité intérieure chargée de la répression pénale des crimes liés à la traite des êtres humains, présent à cet accord n’a pas hésité quant à lui à saluer cette initiative. Pour lui, cette occasion «offre un modèle de la façon dont le fait de travailler ensemble peut apporter un changement et vise directement à combattre ce crime diabolique, à guérir la blessure de la traite des êtres humains et à encourager la défense de la dignité humaine». Ainsi, cela confirme et démontre comment «les forces de l'ordre et la communauté religieuse, en travaillant ensemble, peuvent sensibiliser et prévenir la traite des êtres humains, rendre justice à ses auteurs et soulager les survivants», a précisé Steve Francis.
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