Cardinal Parolin: un cessez-le-feu, premier pas pour la paix en Ukraine
Valerio Palombaro - Cité du Vatican
«Nous essayons d'utiliser toute notre créativité pour réactiver les négociations de paix en Ukraine», a fait savoir le cardinal Parolin, s’adressant à des journalistes au siège de la Civiltà Cattolica, une revue catholique italienne dirigée par des pères de la Compagnie de Jésus. Et pour y arriver, a estimé le secrétaire d'État du Saint-Siège, «la première étape devrait être un cessez-le-feu».
Donner libre cours à la créativité
Le Saint-Siège, a rappelé le cardinal Parolin, «a une vision différente de celle des États», parce qu'il a «une vision universaliste» et une approche différente de la recherche de la paix. Le Pape François veut se rendre à la fois à Moscou et à Kiev, «parce qu'il pense qu'un service à la paix ne peut être rendu que s'il parvient à rencontrer les deux présidents», Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, a-t-il ajouté. Et revenant sur les dix années de pontificat de François célébrées le 13 mars, qualifiées de «très intenses», il a noté qu'elles «ont donné à l'Église la possibilité d'être entendue dans le monde».
Priviliégier une politique ouverte
Sur la question de l'immigration, qui a également fait l'objet d'une rencontre bilatérale entre le cardinal secrétaire d'État et la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni, en marge de la présentation du livre, il est nécessaire, selon le cardinal Pietro Parolin, de «traduire» les indications du Souverain pontife dans les politiques des États. «Il a été souligné, a-t-il dit, qu’elles sont souvent des politiques d'endiguement, de restriction, alors que nous devrions passer à une politique plus ouverte et plus accueillante».
Le dialogue avec la Chine
Le secrétaire d'État, répondant à une autre question, a ensuite rappelé l'importance de l'accord conclu au cours de ce pontificat entre le Saint-Siège et la Chine. Le cardinal Parolin a indiqué la présence d'une «attitude d'espoir» et d'un dialogue que «les deux parties veulent poursuivre». «Nous demandons seulement que les catholiques puissent être des catholiques liés à l'Église universelle», a-t-il affirmé.
Commentant ensuite la visite prévue à Pékin fin avril de l'évêque de Hong Kong, Mgr Stephen Chow, la première depuis de nombreuses années, le prélat l'a décrite comme «la prise de conscience de cette dimension typique de l'Église de Hong Kong qui devrait être une Église pont entre la Chine continentale et l'Église universelle» et donc comme «un geste positif» pour lequel «je suis très heureux». Par ailleurs, selon le cardinal, un voyage du Pape François en Mongolie est «probable, bien qu'une décision définitive n'ait pas encore été prise».
Le chemin synodal en Allemagne
Enfin, concernant le vote des évêques allemands, à la fin du processus synodal, pour approuver la bénédiction des couples homosexuels, le Saint-Siège s'est déjà exprimé clairement sur la question, a souligné le cardinal Parolin, en précisant que «le dialogue se poursuivra dans le cadre du chemin synodal de l'Église universelle». Une Église locale, a-t-il conclu, «ne peut pas prendre une telle décision qui implique la discipline de l'Église universelle».
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