Cardinal Parolin: la mission du cardinal Zuppi n’est pas une médiation
Vatican News
La mission confiée par François au cardinal Matteo Zuppi n’a pas pour objectif dans l’immédiat de constituer une médiation. L’archevêque de Bologne et président de la Conférence épiscopale italienne (CEI), tentera plutôt «d’apaiser les tensions dans le conflit en Ukraine». Seul interlocuteur du président ukrainien Volodymyr Zelensky et du président russe Vladimir Poutine, le cardinal Zuppi a pour objectif «d'essayer avant tout de favoriser un climat, un environnement qui puisse conduire à des chemins de paix». Cette précision a été apportée par le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, en marge de la présentation d’un ouvrage à l'ambassade d'Italie près le Saint-Siège. Interrogé par les journalistes sur les détails de la mission du président des évêques italiens, le cardinal a expliqué qu’elle restait conforme à ce que le Saint-Siège a déjà annoncé. «Comme l'ont rappelé la presse et la déclaration du président Zelensky, a-t-il ajouté, Kiev ne serait pas disposé pour l'instant à accepter une médiation au sens strict du terme. Cependant, cette mission n'a pas pour objectif immédiat la médiation, mais plutôt de créer ce climat et d'aider à avancer vers une solution pacifique».
Les «interlocuteurs seront pour l'instant Moscou et Kiev, puis nous verrons», a poursuivi le cardinal Parolin. Quant aux dates, le secrétaire d’État du Saint Siège a expliqué que la réflexion était encore en cours: «Il est encore tôt pour le dire. Cela dépend aussi de la disponibilité de la personne. Je crois que, de la part des deux capitales, il n'y a pas de problèmes pour les dates dès le moment où le cardinal serait prêt à partir, il suffirait de se mettre d’accord».
Le secrétaire d'État se dit toutefois satisfait que, comme l'a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères vendredi 26 mai, Moscou «évalue positivement» l'initiative du Pape en faveur de la paix. «Nous nous réjouissons de la volonté de Moscou de recevoir l'envoyé du Pape, mais cela ne change rien au contenu de la mission», a-t-il déclaré.
Inondations en Émilie-Romagne
Les propos du cardinal Parolin s’orientent ensuite sur un autre sujet qui préoccupe l’Italie: les intempéries et les inondations meurtrières ayant frappé la région de l’Émilie Romagne. Le prélat italien a exprimé sa proximité et sa douleur pour les victimes, «douleur pour ceux qui ont été touchés et qui se trouvent dans des situations très difficiles». Le secrétaire d’État du Vatican a affirmé avoir entendu de la part des évêques et des prêtres «les difficultés rencontrées par les personnes qui ont perdu leur maison et qui ont été déplacées». Il a exprimé ensuite ses souhaits pour la reconstruction et les semaines à venir: «Au-delà de la météo, qui fait ce qu'elle veut, on m’a dit que cette inondation était aussi due à une certaine négligence. Il faut donc s'occuper davantage du territoire, précisément pour éviter que des tragédies comme celle-ci ne se reproduisent».
L’état de santé de François
Il a également été question de la santé du Pape qui, vendredi matin, «en raison d'un état fiévreux», comme l'a indiqué le porte-parole Matteo Bruni, n’a pas eu d'audience. «Le Pape était fatigué», a expliqué le cardinal, «il a eu une journée très intense hier [jeudi, ndlr]. Hier soir, on m'a dit qu'il avait salué beaucoup de gens dans le cadre de la rencontre avec les Scholas Occurrentes, il voulait tous les saluer et probablement qu'à un certain moment, sa résistance s’est affaiblie».
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