Le père Dri, futur cardinal, reconnaissant envers le geste du Pape
Sebastián Sansón Ferrari - Cité du Vatican
«Ce fut une énorme surprise». C'est ainsi que le père Luis Pascual Dri, capucin argentin, commente la décision du Pape François de le créer cardinal lors du prochain consistoire. Ce religieux de 96 ans a été le confesseur de François.
Une connaissance de longue date
Le religieux répond aux questions de Vatican News depuis le sanctuaire de Notre-Dame de Pompei, à Buenos Aires, où il administre le sacrement de la réconciliation plusieurs heures par jour, depuis des années. «Cela ne fait aucune différence pour moi», souligne-t-il, faisant référence au fait que le Pape l'ait inclus parmi les 21 nouveaux cardinaux. Le dimanche 9 juillet, lorsque François fit son annonce à la fin de l'Angélus, le père Dri très ému, était sur le point de se confesser.
«Je suis plus calme maintenant», affirme-t-il. Bien que le Pape soit une connaissance de longue date, il n'aurait jamais pensé que François lui confierait cette nouvelle mission. Il se dit infiniment reconnaissant envers le Saint-Père et considère ce geste comme «une délicatesse». Bientôt, confie-t-il, il contactera personnellement le Pape pour lui exprimer sa gratitude.
Une vie consacrée au sacrement de la réconciliation
Dans son service à l'Église, la confession est ce qui a toujours passionné le père Dri. Pour lui, «la première chose à faire est de reconnaître que je suis autant pécheur que celui qui s'adresse à moi». Recevoir des personnes qui souffrent beaucoup et qui sont accablées par divers problèmes, est pour le capuccin une «grande joie» de pouvoir les soulager et de pouvoir leur dire: «Au nom du Seigneur, je t'absous».
Le futur cardinal invite à se rappeler que Jésus-Christ rend les hommes justes par son pardon et par sa grâce, et lance un message d'encouragement à tous: «Allez-y! Réjouissez-vous, sans crainte». Il «nous révèle» d’être «très heureux» lorsque l’on peut faire «un peu plus» pour ceux qui souffrent. «C'est une façon de trouver la paix, le bonheur de vivre». Depuis son fauteuil roulant, il répond humblement à l'appel de François. «Le Pape connaît mes limites», dit-il, soulignant être prêt à faire tout ce qui lui sera demandé. Puis, il ajoute qu'il continuera à s’engager de tout son cœur, «avec toute ma ville, sans laisser personne en dehors de l'Église».
Ne jamais se décourager car Dieu est toujours près de nous
Se souvenant de son étape pastorale en Uruguay, au cours de laquelle il a été entre autres, éducateur au collège et au lycée Secco Illa, le capucin raconte qu'il reçoit encore aujourd’hui des salutations de ses élèves, heureux des années passées avec lui. Il assure avoir chercher le respect des personnes, et non l'imposition de règles strictes. «Ce sont peut-être des personnes âgées, des grands-parents, des professionnels», dit-il en parlant de ses anciens élèves. «Ils m'écrivent pour me remercier de ces moments». Enfin, d'une voix paternelle et sereine, le religieux laisse quelques mots d'espérance, exhortant à se confier à Jésus et à Marie, afin «qu'ils nous écoutent et nous accompagnent» en ces temps difficiles, dans l'Église, la politique, dans la culture et la santé. Il invite à ne «jamais se décourager» ou céder «au pessimisme» ou encore «au désespoir», car «le Seigneur est là, déclare-t-il, et nous a promis: "Je serai avec vous jusqu'à la fin des temps"».
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