Le synode, un temps de l'Église très attendu pour les jeunes
Olivier Bonnel - Cité du Vatican
Lucas Petit-Navarro est un jeune médecin de 24 ans et vit à Bordeaux. Il a fait le déplacement ce week-end à Rome pour participer ce samedi après-midi à la veillée de prière oecuménique qui se déroulera place Saint-Pierre, en amont du synode qui s'ouvre mercredi 4 octobre. «Ayant vécu le synode des jeunes, j’ai été émerveillé des fruits qui ont pu être portés» raconte le jeune homme, par ailleurs membre du conseil international des jeunes auprès du dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie. «Ce synode sur la synodalité est un processus qui va permettre d'aller plus loin, de partager ce chemin à toute l'Église, je suis particulièrement touché que ce soit la Communauté de Taizé qui organise ce moment de prière».
Pour Lucas, la présence de différents responsables d'Églises chrétiennes à Rome, comme le patriarche oecuménique de Constantinople ou l’archevêque anglican de Canterbury est un signal fort: «Je pense que synodalité et unité sont des mots intimement liés, le fait d’être ensemble vient manifester l'unité que l'on essaie d'avoir dans ce synode d'avoir entre catholiques. L'enjeu de la synodalité est là: se réunir entre personnes différentes, prier et discerner ensemble pour faire rayonner le règne de Dieu sur terre».
Un temps de maturation pour l'Église
Venue à Rome depuis Paris, Ophélie Omnes, 32 ans, consultante en Affaires européennes. Elle a participé ce samedi matin aux temps de réflexion organisés dans la ville éternelle par la communauté de Taizé. La jeune professionnelle attend beaucoup de la veillée oecuménique tout comme l'assemblée synodale à venir. «Je trouve que c'est un message fort que l'on envoie au monde, pour souligner à quel point le dialogue est important, rappeler que l'on peut avoir le même message mais des manières différentes de le vivre» explique t-elle.
«Ce synode est un moment important pour se poser les questions sur l'évolution de nos traditions, poursuit la jeune femme, et l'évolution de la manière dont on vit le message de l'Évangile». Ophélie sera particulièrement à la place des femmes dans les discussions synodales. «C'est important de rappeler combien le Christ est allé aussi dans les périphéries et combien nous arrivons à incarner cette dimension dans nos Églises respectives». 5 ans après le synode spécial des jeunes organisé au Vatican, l'assemblée synodale qui s'ouvre le 4 octobre sera aussi celle de cette jeunesse assoiffée de transmettre sa foi dans le monde.
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