Cardinal Ambongo: le synode sur la synodalité, une nouvelle Pentecôte
Jacques Ngol, SJ – Cité du Vatican
Avant d’ouvrir la congrégation générale avec les travaux de ce vendredi 13 octobre, les participants au synode ont participé à une messe en la Basilique Saint Pierre présidée par le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa en RDC. Une occasion pour le président du Sceam (symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar) d’exhorter davantage à l’écoute de l’Esprit-Saint.
Un temps de grâce et de discernement
S’appuyant sur le psaume responsorial du jour, le cardinal Ambongo trouve des nombreuses raisons pour rendre grâce à Dieu, parmi lesquelles «la grâce de ce chemin synodal, que nous sommes en train de parcourir en tant qu'une Église, guidée par le Saint-Esprit». Pour lui, ce synode est «la nouvelle Pentecôte, qui renouvellera certainement l'Église dans la communion de ses membres et dans la participation active de tous à la vie et à la mission de l'Église». Ce synode sur la synodalité est un temps de grâce et de discernement dont l’Église a besoin pour «regarder en arrière sur le chemin que nous avons parcouru, avec ses gloires et ses échecs, en tirer des enseignements pour un nouveau départ».
Dans la première lecture du jour, a poursuivi l’archevêque de Kinshasa, «le prophète Joël invite les prêtres, les ministres de l'autel, à pleurer et à faire des deuils parce que les offrandes et les libations ont disparu de la maison de Dieu. Il conseille aux prêtres de réunir les anciens pour étudier et chercher ensemble de nouvelles manières de se présenter devant Dieu». Cette prophétie correspond à «à l’expérience synodale que nous vivons ces jours-ci ici à Rome». Pour lui, dans cette beauté de la rencontre, dans «l'unité dans la diversité culturelle, nous sommes également invités à pleurer et à nous lamenter devant cet autel, sur le tombeau de Saint-Pierre, à cause de nos faiblesses en tant qu'Église». Mais la meilleure façon de pleurer, assure le cardinal Ambongo c’est le «courage d'entreprendre le chemin de la repentance et de la conversion, qui ouvre des voies de réconciliation, de guérison et de justice».
Marcher ensemble dans l’écoute de l’Esprit-Saint
En commentant l’évangile du jour, le président du Sceam a exhorté les participants au synode à «combattre courageusement le Malin, en utilisant les armes de la synodalité, qui exigent l'unité, le marcher ensemble, le discernement dans la prière, l'écoute mutuelle et de ce que l'Esprit a à dire à l'Église». Car, le Malin est toujours à l’œuvre et «influence notre façon d'être et d'agir». Il faut donc combattre ce puissant adversaire avec une arme qui est l'Esprit-Saint, «protagoniste de cette nouvelle façon d'être Église - l'Église synodale».
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