Mgr Grušas: la Saint-Luc est un signe de Dieu pour le Synode sur la synodalité
Innocent Adovi – Cité du Vatican
«La synodalité, y compris ses structures et ses réunions, doit être au service de la mission évangélisatrice de l'Église et ne pas devenir une fin en soi», a déclaré Mgr Grušas, archevêque de Vilnius en Lituanie. C’était au cours de l’homélie qu’il a prononcée à la messe d’ouverture des travaux du synode ce mercredi 18 octobre en la fête de saint Luc au sein de la basilique Saint-Pierre à Rome. Le prélat s’est attelé à montrer que la commémoration de l’apôtre Luc en plein cœur du synode est un signe de la Providence. Car la vie et l’œuvre de cet évangéliste «illustrent une mentalité synodale» en montrant ce dont les participants doivent se souvenir au cours de leur travail.
L’importance des femmes
Mgr Gintaras a rappelé que «Luc souligne souvent le rôle important des femmes dans la vie de l'Église et dans l'annonce de la Bonne Nouvelle». D’une part, il est l'évangéliste marial par excellence. Grâce à lui, l’Église garde les yeux fixés sur Marie à travers la prière du Magnificat par lequel elle loue l’œuvre du Seigneur chaque jour dans la liturgie des heures. D’autre part, Luc met en exergue le rôle central de nombreuses autres femmes. C’est le cas de «la Samaritaine qui, au puits, a annoncé le Messie, de Marie-Madeleine, la première à annoncer le message de la Résurrection, ainsi que les diverses femmes qui, tout au long des Actes des Apôtres, ont contribué à la croissance de l'Église primitive».
L'archevêque n’a pu s’empêcher de relever comment Luc est aussi l’évangéliste qui dépeint le mieux Jésus sous les traits de la miséricorde divine. En témoignent entre autres la parabole du bon samaritain (Lc 10) et celle du fils prodigue (Lc 15), la rencontre avec la veuve de Naïn (Lc 7), le repas chez Simon le pharisien (Lc 7), et l’histoire de Zachée (Lc 19).
L’Esprit Saint, protagoniste
L’archevêque de Vilnius a également affirmé que Luc «dans son Évangile comme dans les Actes, montre clairement que l'Esprit Saint est le protagoniste de la vie et de la croissance de l'Église, comme il doit l'être dans la conduite du processus synodal». Les participants à ce rassemblement comme l’Église dans son ensemble doivent donc s’efforcer d’être dociles et fidèles à cet Hôte «même quand il n'est pas clair de comprendre où Dieu nous conduit à court terme».
À partir de l’évangile du jour, qui rapporte l’envoi des 72 disciples en mission, l’égalité de tous les baptisés a été aussi un thème abordé au cours de cette messe. Tous sont appelés à la mission et non pas seulement les ministres ordonnés. Néanmoins l’archevêque a martelé cependant qu’il est «important que tous les baptisés entendent cet appel, cette vocation et y répondent». Dans ce cadre, il est nécessaire que chaque baptisé devienne artisan et «fils de la paix».
Une Église ouverte à tous selon les conditions de Dieu
Lorsque que Jésus envoie ses disciples en mission, il les prévient qu’ils ne seront pas bien reçus partout. Ainsi Dieu offre sa paix et sa miséricorde à tous les hommes sans distinction mais tous ne sont pas disposés et prêts à l’accueillir. À partir de ce constat, l'archevêque de Vilnius avertit que «L'Église est ouverte à tous, mais comme la paix de Dieu, elle est donnée selon les conditions de Dieu et non selon celles de l'homme». Le prélat a alors exhorté les participants au synode à s’assurer que leurs travaux «contribuent effectivement à la mission d'apporter la Bonne Nouvelle à ceux qui ont besoin du salut».
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