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Des réfugiés syriens en 2013. Des réfugiés syriens en 2013.  

Le Saint-Siège déplore les effets de la guerre sur les droits humains

L'Observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies s'est exprimé hier devant la 3ème commission de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la protection des droits de l'homme et a souligné que la dignité est inhérente à la vie de chaque être humain, qu'elle est égale pour tous et qu'elle est donnée par Dieu. Les droits de l'homme ne sont pas des concessions de la part des États ou des gouvernements, au contraire, il est de leur devoir de les promouvoir, affirme Mgr Caccia.

Tiziana Campisi - Cité du Vatican

«La proclamation solennelle des droits de l'homme, il y a 75 ans, est malheureusement encore contredite par une douloureuse réalité de violations, de manque de liberté religieuse, de guerres et de violences de toutes sortes», a déclaré hier Mgr Gabriele Caccia, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies, devant la troisième commission de l'Assemblée générale des Nations unies chargée de la protection des droits de l'homme. Pour le délégué du Vatican, on ne peut parler de droits de l'homme lorsqu'on assiste à des génocides, à des déportations massives et à la propagation de nouvelles formes d'esclavage à l'échelle quasi mondiale, telles que la traite des êtres humains, les enfants soldats, l'exploitation des travailleurs, le trafic illicite de drogues et la prostitution. «Même dans les pays démocratiques, ces droits ne sont pas toujours pleinement respectés, a fait remarquer Mgr Caccia, et notre mission commune est de veiller à ce que ces droits humains universels soient exercés par tous, partout, à chaque étape de la vie».

La source des droits de l'homme réside dans l'homme lui-même

L'évêque a commencé son discours en expliquant que les droits de l'homme sont enracinés dans la dignité qui appartient à chaque être humain, que cette dignité est inhérente à la vie humaine, qu'elle est égale dans toutes les personnes et qu'elle est donnée par Dieu, et que, pour cette raison, la source ultime des droits de l'homme ne doit pas être recherchée dans la simple volonté de l'homme, dans la réalité de l'État, dans les pouvoirs publics, mais dans l'homme lui-même et dans Dieu, son Créateur. «Les droits de l'homme, a souligné Mgr Caccia, ne sont donc pas une concession de la part d'un État ou d'un gouvernement ; au contraire, il est de leur devoir de les promouvoir et de les protéger».

 Le non-respect de la personne sape les fondements de la société humaine

La Déclaration universelle des droits de l'homme reconnaît que la dignité humaine est le fondement de l'égalité, a ensuite rappelé l'observateur permanent, ajoutant que «chaque membre de la famille humaine a une valeur inestimable» et que le fait de ne pas la respecter et de ne pas la protéger sape les fondements mêmes de la société humaine. «Le droit à la vie est au cœur du respect de la valeur égale de chaque personne, sans lequel aucun autre droit ne peut être exercé ou apprécié», a poursuivi Mgr Caccia, rappelant l'appel lancé par le Pape François, dans son discours du 9 janvier dernier au Corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège, «à la conscience des hommes et des femmes de bonne volonté pour qu'ils s'engagent à sauvegarder les droits des plus faibles et à combattre la culture du rejet qui touche les enfants à naître, les malades, les personnes handicapées et les personnes âgées».

L'épreuve décisive de la liberté de religion ou de conviction

Mgr Caccia a ensuite souligné qu'il n'y a pas de protection de la dignité humaine sans garantie des libertés fondamentales et que le respect des droits de l'homme est nécessaire à l'épanouissement de chaque individu. «À cet égard, le Saint-Siège souligne que le véritable test décisif pour la protection des droits de l'homme est le degré de liberté de religion ou de conviction dont jouissent les habitants d'un pays», a déclaré Mgr Caccia, ajoutant que la notion de droits est liée à la question des devoirs qui incombent à tout être humain et que «les droits et les devoirs ne sont pas seulement complémentaires, mais sont inextricablement liés». Ce lien a également une dimension sociale dans la société humaine, car au droit d'une personne correspond le devoir des autres de reconnaître et de respecter ce droit, a expliqué l'observateur permanent, qui a qualifié de «contradiction le fait d'affirmer des droits sans reconnaître les responsabilités correspondantes».

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19 octobre 2023, 16:39