Pour Mgr Kouadio, toute l’Église était présente au synode

Jacques Ngol, SJ avec Françoise Niamien – Cité du Vatican

Le dimanche 29 octobre a été clôturée la première session du Synode sur la synodalité ouverte le 04 octobre dernier par une messe présidée par le Pape François en la basilique Saint Pierre au Vatican.    

Le synode une occasion d’échanges fructueux

«A partir du terme du synode, pour une église synodale, communion, participation et mission, il faut dire que ce synode, par son style, le mode même tranche avec ce que nous avons eu l'habitude de vivre ou de connaître», a témoigné Mgr Kouadio, affirmant que c’était une rencontre très «enrichissante». «Un Synode, on va dit que c'était un Synode des évêques, mais là, nous sommes allés au-delà des évêques», a-t-il fait savoir, assurant que c’est «l'Église, dans toutes ses composantes, qui a été représentée». Pour Mgr Kouadio, les échanges dans les petits groupes de 12 personnes ont été très fructueux, car «la parole a été libérée».

Se prononçant sur le rapport de synthèse des travaux, le président de la CECCI a relevé en «termes de nouveauté, la culture numérique comme nouveau champ de mission». Selon lui, «le rôle des femmes dans l'Église, la place des jeunes, la place des laïcs, les catéchistes, n’est pas nouveau, au moins pour ce qui est des églises locales en Afrique». Car, les églises en Afrique «sont à la fois peuplées, remplies d'enfants, de jeunes et de femmes». Par rapport aux autres thématiques abordées, telles que «le diaconat des femmes, en Afrique, pour l'heure, nous ne voyons pas trop la question sous cet angle-là», mais la «culture du numérique comme nouveau champ de mission» a témoigné l’évêque de Daloa.

Vers les préparatifs de la deuxième session de 2024

«Nous venons de vivre la première session. Il faut déjà penser à la seconde session qui se tiendra en octobre 2024» a dit Mgr Kouadio. Dans cette perspective, entre ces deux sessions, les églises locales sont appelées à approfondir les «thématiques abordées en cette première session».

Le président de la conférence des évêques catholiques de Cote d’Ivoire a assuré qu’une fois rentrés en Côte d'Ivoire, il faut trouver dans un premier temps, «au niveau de la conférence des évêques catholiques de Côte d'Ivoire, faire un compte-rendu et voir concrètement entre les deux sessions ce que notre église locale de Côte d'Ivoire peut faire pour se préparer à la seconde session».

A l’issu de cette première session, Mgr Kouadio souhaite que «l'Église synodale en Afrique et l'Église universelle soient solidaires des peuples qui luttent pour leur liberté, pour leur dignité, pour leur honneur, pour leur indépendance totale et intégrale». Que «notre participation en termes de contribution à ce synode en terme de décisions soit effective, vu que nous parlons de la synodalité qui signifie marcher ensemble», a conclu l’évêque ivoirien.