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Mgr Fernando Chica Arellano, observateur permanent du Saint-Siège auprès de la FAO, du FIDA et du PAM. Mgr Fernando Chica Arellano, observateur permanent du Saint-Siège auprès de la FAO, du FIDA et du PAM. 

Mgr Chica Arellano invite à promouvoir des techniques de pêche respectueuses de la vie

Intervenant à la 38ème session de la Conférence régionale de la FAO pour l'Amérique latine et les Caraïbes, sur la durabilité de la pêche dans le cadre de l'initiative «la transformation bleue», Mgr Fernando Chica Arellano a mis en garde contre les méthodes destructrices de la pêche. Le représentant du Saint-Siège a souhaité que ces travaux se traduisent en principes et dispositions, qui répondront clairement aux défis du fléau de la faim ou de la pauvreté en Amérique Latine.

Vatican News

La 38ème session de la Conférence régionale pour l'Amérique latine et les Caraïbes se tient en Guyane du 18 au 21 mars, avec pour thème: «Promouvoir la durabilité des pêches et de l'aquaculture dans le cadre de l'approche de la transformation bleue». L’observateur permanent du Saint-Siège auprès de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), du FIDA (Fonds international du développement agricole) et du PAM (Programme alimentaire mondial), est intervenu mardi 19 mars. Dans son discours, Mgr Fernando Chica Arellano a transmis l’appréciation et l’encouragement du Saint-Père pour l’initiative «Transformation bleue» de la FAO. Ce programme, a-t-il souligné, «va dans le sens de l'appel du Pape François à une conversion écologique, en demandant la mise en œuvre de toutes les mesures que la communauté internationale a négociées et adoptées au fil du temps, pour placer la protection des personnes et de l'environnement au cœur de l'activité de pêche».

Éviter des méthodes de pêche, destructrices

Dans l’encyclique Laudato Si', a-t-il poursuivi, le Pape François fait de la conversion écologique une question importante, appelant à des techniques de pêche respectueuses de la vie présente dans les rivières, les lacs, les mers et les océans. «Cela signifie qu'il faut éviter les méthodes de pêche destructrices, comme celles qui utilisent le cyanure et la dynamite». Mgr Chica Arellano a aussi mis en garde «contre les méthodes sélectives qui rejettent une grande partie des espèces capturées, et menacent des organismes marins sous-estimés, comme certaines formes de plancton», qui sont une composante très importante de la chaîne alimentaire marine et dont dépendent les espèces qui sont, au final, utilisées pour la consommation humaine.

S’occuper de la survie des pécheurs artisanaux

L’observateur permanent du Saint-Siège auprès de la FAO, du FIDA et du PAM s’est aussi penché sur la situation des pécheurs artisanaux, relevant les effets négatifs de ces méthodes de pêche, qu’il a qualifiées de délétères, sur la survie et le progrès des pêcheurs artisanaux et de leurs familles, «ainsi que sur les peuples indigènes, qui voient leurs droits ancestraux violés, et l'environnement dans lequel ils vivent depuis des temps immémoriaux se dégrader». Mgr Chica Arellano a souligné la nécessité de favoriser les projets d'investissement social, «de promouvoir des politiques publiques qui encouragent l'alphabétisation et facilitent la création d'opportunités». Il a encouragé un travail en synergie, car l'autoréférentialité génère beaucoup de maux, elle encourage l'égoïsme et un consumérisme vorace et compulsif.


Pour avoir un effet concret et incisif, a-t-il déclaré, l’initiative «la transformation bleue» et la conversion écologique «doivent être orientées vers la réalisation du bien commun, qui est le sol fertile dans lequel grandissent l'amitié sociale et la coopération loyale, et la seule façon de prendre soin de la maison commune, dans laquelle nous vivons tous et qui doit aussi accueillir les générations futures, qui ont droit à un monde qui soit une vraie maison».

Traduire les discours en principes et résolutions de lutte contre la faim et la pauvreté

En concluant son intervention, Mgr Chica Arellano a fait part des efforts de l’Église catholique pour apporter un soutien humain et spirituel aux personnes qui travaillent dans le secteur de la pêche, en faisant entendre leur voix pour améliorer leur bien-être et celui de leur foyer. Il a notamment fait mention de l'Œuvre de l'Apostolat de la Mer Stella Maris, des aumôniers, des religieux et religieuses, des agents pastoraux et des bénévoles. Le travail de l'Église tend à soutenir toutes les initiatives nécessaires pour que les personnes qui ont la mer comme lieu de travail et celles qui vivent de la mer ne se sentent pas oubliées, et puissent vivre dignement dans un environnement sain et fraternel; et qui ouvre des horizons d'avenir pour les nouvelles générations. Le représentant du Saint-Siège a souhaité que les travaux de cette conférence régionale se traduisent en principes et dispositions qui répondront clairement aux défis auxquels, sont confrontés les secteurs de la pêche et de l'agroalimentaire en Amérique latine, afin que personne n’y soit touché par le fléau de la faim ou de la pauvreté.

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20 mars 2024, 12:48