Mgr Caccia: «la dette des pays pauvres est un fardeau insoutenable»
L'Osservatore Romano
Une occasion de «renouveler» la coopération internationale et un engagement à agir «avec courage», en répondant aux besoins des pays en «situation spéciale», en assurant la fourniture et la mobilisation de financements pour répondre à leurs priorités en matière de développement. Tels sont les enjeux de la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement, qui se tiendra l'année prochaine en Espagne, selon les termes de Mgr Gabriele Caccia, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies, lors du débat général du Forum sur le financement du développement au sein du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC), qui s’est tenu le 25 avril à New York.
Le succès de cet évènement, a noté Mgr Caccia, sera mesuré par sa capacité à «offrir des solutions concrètes pour relever les nombreux défis» auxquels sont confrontés les pays en développement. Le plus important, a-t-il souligné, en rappelant que la question est d'un «intérêt particulier» pour le Saint-Siège, est la nécessité de «s'attaquer à l'aggravation de la crise de la dette» dans ces pays. Pour de nombreux pays pauvres, a-t-il poursuivi, la dette est devenue «un fardeau insoutenable qui entrave leur développement».
Pour l’annulation de la dette
Il est inquiétant de constater que quatre personnes sur dix dans le monde vivent dans des pays où le gouvernement dépense plus en paiements d'intérêts qu'en éducation ou en santé: une telle réalité, a noté le prélat, n'est pas compatible avec le développement durable, appelant à un «changement significatif» dans l'approche de la dette afin de promouvoir le développement humain intégral, l'inclusion sociale et l'équité. Grâce à l'annulation et à la restructuration de la dette, les pays en développement peuvent ainsi être libérés d’un fardeau «insoutenable», a-t-il rappelé, ce qui leur permettrait d'investir précisément dans la santé, l'éducation, le travail et la protection sociale.
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