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Mgr Paul Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États et les organisations internationales, au Vietnam (9-14 avril 2024). Mgr Paul Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États et les organisations internationales, au Vietnam (9-14 avril 2024).   (ANSA)

Au Vietnam, Mgr Gallagher exhorte les séminaristes au zèle missionnaire

En visite ces jours-ci au Vietnam, Mgr Paul Richard Gallagher a rencontré les étudiants du grand séminaire de l'archidiocèse de Hué, situé à l'est du Vietnam. Dans son discours, le secrétaire pour les relations avec les États et les organisations internationales les a invités à être des personnes joyeuses et des «missionnaires de la charité» envoyés dans le monde pour écouter le cri des pauvres.

Adriana Masotti - Cité du Vatican

La «joie», est le mot revenu à plusieurs reprises, dans le discours de Mgr Paul Richard Gallagher aux étudiants du grand séminaire de l'archidiocèse de Hué au Vietnam. Dans le cadre de sa visite dans ce pays asiatique, qui s'achèvera le 14 avril, le secrétaire pour les relations avec les États et les organisations internationales, les a rencontrés.

Il a à cette occasion manifesté tout d’abord sa joie «d'être avec vous pour cette première visite officielle au Vietnam». «Nous sommes réunis pour construire une relation, pour nous connaître et nous aimer», a-t-il lancé, mais aussi «pour nous souvenir de cette joie, dont le Pape avait parlé, peu après son élection, en s'adressant aux séminaristes du monde entier. C'est une caractéristique du prêtre qu'il faut comprendre dans sa profondeur et apprendre à vivre», a-t-il rappelé.

Saint Paul Le-Bao-Tinh: au milieu des tourments, je suis plein de joie

Être joyeux ne signifie pas ne pas connaître la tristesse ou la souffrance, les moments de difficulté et de doute, a précisé Mgr Gallagher. Puis de citer à cet égard les fortes expressions de saint Paul Le-Bao-Tinh, martyr vietnamien, dans une lettre aux séminaristes de Ke-Vinh. En 1843, il écrivait: «La prison est ici une véritable image de l'enfer éternel: aux cruelles tortures de toutes sortes - chaînes de fer, menottes - s'ajoutent la haine, la vengeance, la calomnie, les propos obscènes, les querelles, les mauvaises actions, les imprécations, les malédictions, ainsi que l'angoisse et la douleur». (...) «Au milieu de ces tourments, qui terrifient habituellement les autres, je suis, par la grâce de Dieu, plein de joie et d'allégresse, parce que je ne suis pas seul - le Christ est avec moi».


Les prêtres, «missionnaires de la charité»

«C'est la vraie joie», a commenté Mgr Gallagher, invitant chacun à s'interroger sur sa propre capacité à être un homme joyeux. C'est une joie missionnaire, a-t-il affirmé citant en exemple Mère Teresa de Calcutta qui, a-t-il rappelé, a connu pendant plus de cinquante ans la sécheresse spirituelle, c'est-à-dire l'absence de Dieu dans sa vie. Pourtant, a-t-il poursuivi, «elle était toujours souriante, toujours pleine de joie dans les yeux. Avec son sourire, elle apportait cette joie à tous ceux qu'elle rencontrait: les lépreux, les sans-abri, les abandonnés, les toxicomanes et les malades». C'est la tâche confiée aux prêtres, a-t-il ajouté, d'être «des missionnaires de la charité, envoyés dans le monde, pleins de cette joie qui les pousse à dire "oui" à Jésus-Christ», même au milieu des renoncements et des difficultés.

L'importance de la formation des séminaristes

Selon le secrétaire pour les relations avec les États, vivre de cette manière n'est pas automatique, mais «exige un effort constant et une préparation sérieuse», et c'est pourquoi la formation des prêtres est si importante pour l'Église. Ces pasteurs, «doivent non seulement vivre la foi, mais être capables de la transmettre et d'enseigner aux autres à la vivre de manière authentique». Aux séminaristes, il a recommandé la lecture de l'Exhortation apostolique post-synodale Pastores dabo vobis, dans laquelle le pape Jean-Paul II avait indiqué en 1992 les quatre piliers de la formation sacerdotale, en proposant également «des réflexions sur l'identité du prêtre, sa relation avec Jésus-Christ, et quelques défis spécifiques pour vivre la foi chrétienne dans le monde moderne». Pour conclure, il les a invités à «rester toujours pleins d'un zèle courageux, d'une espérance joyeuse et d'une charité ardente».

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12 avril 2024, 12:02