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Quito, capitale de l'Équateur. Quito, capitale de l'Équateur.   (Sergei Mugashev//+79841894766//Russia, Omsk)

Le congrès eucharistique de Quito, voix «latino-américaine» de la fraternité

La Salle de presse du Saint-Siège a présenté, lundi 20 mai, le 53e congrès eucharistique international, prévu du 8 au 15 septembre à Quito, en Équateur, sur le thème «La fraternité pour guérir le monde». Mgr Espinoza Mateus, archevêque de la capitale, Quito, espère qu’il proclamera à tous «que la fraternité est la seule voie possible pour faire et construire un monde nouveau».

En présence du cardinal Kevin Farrell, préfet du dicastère pour les Laïcs, la famille et la vie, comme légat du Pape, le Congrès eucharistique qui se tiendra à Quito, en Équateur, devra «être cette voix à l'accent latino-américain pour l'Église du monde entier»: il sera donc une «voix d'espérance qui s'annonce depuis ce continent d'espérance». C'est ce qu'a déclaré le salésien Mgr Alfredo José Espinoza Mateus, archevêque de Quito et président du Comité local, lors de la conférence de presse de présentation du 53e Congrès eucharistique international (CEI 2024), lundi 20 mai au Vatican. La rencontre ecclésiale se tiendra dans la capitale de l'Équateur, du 8 au 15 septembre, sur le thème «Fraternité pour guérir le monde-Vous êtes tous frères (Mt 23, 8)».

Devenir des missionnaires eucharistiques de la fraternité

Le congrès cherchera également à être cette «voix prophétique qui proclame à tous que la fraternité est la seule voie possible pour faire et construire un monde nouveau», a relevé l’archevêque équatorien. Commentant le thème, il a souligné qu'on ne peut pas nier qu'il y a beaucoup de blessures dans le monde; mais, s'est-il demandé, quel regard portons-nous sur nos frères et sœurs qui souffrent? D'où l'invitation à réfléchir sur notre capacité à écouter la voix de ceux qui crient pour leurs blessures et à les guérir, en devenant des «missionnaires eucharistiques» de la fraternité.

Le Pape François nous invite à rêver d'une humanité unique, «en tant qu'enfants de cette même terre qui nous accueille tous, chacun avec la richesse de sa foi», chacun avec «sa voix, tous frères et sœurs», a rappelé Mgr Espinoza Mateus. C'est là, a-t-il noté, le sens profond du congrès. En effet, l'Eucharistie conduit «à être des bâtisseurs de fraternité».

L'Eucharistie et l'universalité de l'Église

Ensuite, le père Juan Carlos Garzón, secrétaire général du congrès, a souligné que le thème évoque l'encyclique Fratelli tutti et coïncide avec la signification ecclésiale de l'Eucharistie, «source de communion pour ceux qui la célèbrent, avec sa mission de rendre visible l'œuvre de guérison du Christ dans les blessures du monde». Le document de base a été rédigé par la Commission théologique du Congrès eucharistique et par le Comité pontifical pour les Congrès eucharistiques internationaux, dans le but de mettre en évidence «la centralité de l'Eucharistie dans la vie de l'Église» et de «favoriser l'approfondissement théologique, le renouveau spirituel et le bien de l'Église particulière».

Enfin, le montfortain Corrado Maggioni, président du Comité pontifical pour les congrès eucharistiques internationaux, a retracé l'histoire de ces événements ecclésiaux. «L'idée de convoquer des personnes de différents pays à un congrès pour célébrer l'Eucharistie et réfléchir sur sa signification ecclésiale et sociale, a-t-il expliqué, avait dès le départ l'intention de raviver la conscience que la présence du Christ parmi nous et à travers nous est le cœur de l'Église et de sa mission». Cette dernière concerne toutes les Églises, toutes les paroisses, dans tous les pays. En effet, a-t-il souligné, se réunir pour l'Eucharistie, «avec des sensibilités, des cultures, des histoires différentes, malgré les différences linguistiques, peut-être avec des blessures encore ouvertes par les hostilités fratricides», signifie se concentrer sur «le seul levain capable de faire lever véritablement l'histoire humaine en la transformant en une nouvelle pâte pour le Royaume des Cieux». L'internationalité du congrès, a-t-il souligné, «manifeste l'universalité du Mystère eucharistique qui façonne tout baptisé, dans son état de vie, comme toute famille chrétienne, communauté religieuse, paroisse, diocèse».

La ville de Quito «s'habillera pour les festivités» et «élargira sa tente» pour accueillir, lors du 53e Congrès eucharistique, les délégations des différentes Églises dispersées dans le monde, en particulier celles d'Amérique latine. Le dernier congrès eucharistique s’est tenu en présence du Pape à Budapest en septembre 2021.

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21 mai 2024, 17:49