75 ans du Conseil de l’Europe, Mgr Gallagher salue sa contribution à la paix
Mgr Gallagher a d'emblée rappelé les visites du Pape Jean-Paul II en octobre 1988 et de François en novembre 2014 au Conseil de l'Europe, en mentionnant notamment les propos de ce dernier sur le «profond espoir» d'une «nouvelle coopération sociale et économique» qui soit «capable d'affronter un monde globalisé tout en encourageant le sens de la solidarité et de la charité mutuelle qui a été une caractéristique distinctive de l'Europe». Selon Mgr Gallagher, ces paroles arrivent à point nommé dans le contexte des «défis imprévus auxquels l'Europe est confrontée, en particulier à la lumière du conflit prolongé entre la Russie et l'Ukraine». «Le Saint-Siège, a-t-il déclaré, tout en poursuivant ses efforts humanitaires, notamment en facilitant le retour des enfants ukrainiens dans leur pays, réaffirme sa solidarité et ses prières pour le peuple ukrainien».
Le multilatérialisme doit être renouvelé
Le diplomate a ensuite souligné que le Saint-Siège suit avec une attention particulière la nouvelle convention sur l'intelligence artificielle, car, comme l'espère le Souverain pontife, la réglementation du secteur contribuera à des «approches nouvelles et créatives» capables d'aider à mettre fin aux guerres et aux conflits. «Le multilatéralisme peut et doit être renouvelé, notamment en accordant une attention particulière à l'inviolabilité de la dignité de toute personne humaine et aux droits de l'homme universels», a déclaré Mgr Gallagher, qui a ajouté que le 75e anniversaire du Conseil de l'Europe peut mettre en évidence «le rôle décisif de ce Conseil dans la contribution à la paix durable si nécessaire pour cette Europe bien-aimée».
Premier traité contraignant sur l'IA à Strasbourg
La première convention internationale juridiquement contraignante visant à garantir le respect des droits de l'homme, de la prééminence du droit et de la démocratie dans l'utilisation des systèmes d'intelligence artificielle (IA). C'est celle qui a été adoptée vendredi à Strasbourg par les ministres des affaires étrangères des États membres du Conseil de l'Europe. Le document, que les États non européens peuvent également ratifier, «définit un cadre juridique qui couvre l'ensemble du cycle de vie des systèmes d'IA et aborde les risques qu'ils peuvent comporter, tout en promouvant une innovation responsable», est-il souligné à Strasbourg. La convention «garantira que l'intelligence artificielle respecte les droits des personnes», a déclaré la secrétaire générale du Conseil de l'Europe, Marija Pejcinovic (Croatie). Le texte sera ouvert à la signature le 5 septembre à Vilnius en Lituanie à l'occasion d'une conférence des ministres de la Justice.
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