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Vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna contre le coronavirus. Vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna contre le coronavirus.  

Le Saint-Siège presse les États de trouver un accord mondial sur les pandémies

Depuis deux ans, les 194 membres pays membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) négocient un traité international pour améliorer la prévention, la préparation et la riposte face aux futures pandémies. À l’occasion de la 77e Assemblée mondiale de la santé, qui s’est ouverte lundi 27 mai à Genève, le représentant permanent du Saint-Siège a demandé aux pays de trouver un accord, notamment pour permettre aux pays les plus pauvres et souvent les plus touchés de se défendre.

Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

Il y a quatre ans, le monde entier s’était mis à l’arrêt pour se défendre face à la pandémie de covid-19, qui a causé environ 7 millions de morts et mis à rude épreuve les économies mondiales. Face au risque de nouvelles pandémies, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de réfléchir à la mise en place d’un instrument juridique, permettant une meilleure préparation et réponse à ces catastrophes sanitaires.

Lors de la 77e Assemblée mondiale de la santé du 27 mai au 1er juin à Genève, un texte en discussion depuis deux ans devait être voté par les membres de l’ONU. L’accord prévoyait de donner aux pays d’être plus préparés et résilients, et de «riposter efficacement et équitablement» aux menaces des maladies infectieuses.

Or, depuis plusieurs mois, les négociations pour parvenir à un accord final patinent. Ce mardi 28 mai, les États-Unis ont en effet estimé que les négociations pourraient se poursuivre sur encore deux années, quand les pays africains estiment que le traité doit être conclu dans les prochains mois.

Le caractère sacré de la vie

À la tribune de l'OMS, Mgr Ettore Balestrero, représentant permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies et des organisations internationales, a exhorté les États à trouver un accord sur les pandémies au nom de la santé accessible à tous.

Citant le Pape François, Mgr Balestrero a souligné que la solidarité internationale dans le domaine de la santé doit se fonder «sur la reconnaissance du caractère sacré de la vie et la dignité inaliénable de chaque personne humaine, et la priorité est toujours de sauver des vies».

Il pousse les États à trouver un consensus sur le sujet après les intenses négociations car «un échec dans cette démarche affecterait surtout les pauvres et les personnes en situation de vulnérabilité».

Mgr Ettore Balestrero, représentant du Saint-Siège auprès des agences des Nations unies à Genève,.
Mgr Ettore Balestrero, représentant du Saint-Siège auprès des agences des Nations unies à Genève,.

«Faire de la “santé pour tous“ une réalité»

En l’état des négociations, le principal point de divergence concerne les exigences de collaboration internationale. Le traité pourrait prévoir un système de dons de vaccins des pays riches vers les pays les plus pauvres, ainsi qu’un système de transfert de technologies dans le secteur pharmaceutique.

Le représentant permanent a également souligné que l’Église catholique, assurant 25% des soins de santé dans le monde, et entre 40% et 70% dans les pays les plus pauvres, «reste déterminée à faire de la “santé pour tous“ une réalité».

«La santé n’est pas un bien de consommation, mais plutôt un droit universel. L’accès aux services de santé ne peut donc pas être un privilège» a-t-il conclu. L’assemblée qui se tient à Genève se terminera le vendredi 1er juin, mais l’espoir de voir un accord international émerger de cette session semble de plus en plus tenu.


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29 mai 2024, 17:25