«Un exercice de synodalité sportive», un colloque sur l’Église et le sport
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican
«Jésus est le vrai athlète de Dieu» avait affirmé le saint Pape Jean-Paul II en 2000 lors du Jubilé des sportifs. Cette phrase emblématique illustre le parallèle entre l’activité sportive et la foi catholique, lien intime et déjà séculaire.
«Citius, altius, fortius»
C’est ce lien que tâchera d’approfondir le colloque «Mettre la vie en jeu» prévu au Centre Saint-Louis à Rome du 16 au 18 mai prochain. L’idée de ce colloque revient à Florence Mangin, ambassadrice de France près du Saint-Siège et au cardinal José Tolentino de Mendonça, préfet du dicastère pour la Culture et l’Éducation.
Le Pape François le rappelle régulièrement, l’Église a une attention particulière pour le sport. Cet intérêt ancien a été mis en valeur par le père dominicain Henri Didon, très lié au fondateur des Jeux Olympiques modernes, Pierre de Coubertin. En 1924, il donne aux Jeux Olympiques leur devise lors des olympiades de Paris, «Citius, altius, fortius» (plus vite, plus haut, plus fort). Ce prêtre éducateur organisait de nombreuses compétitions sportives pour ses élèves, et liait ensemble la foi et le sport.
La culture de la rencontre
Lors de la conférence de presse de présentation du colloque dans la salle de presse du Saint-Siège, le cardinal Mendonça a souligné que «l’Église a beaucoup à apprendre du sport».
Le colloque réunira des personnes qui appartiennent à l’Église catholique et d’autres qui n’y appartiennent pas. Le cardinal préfet y voit «un bel exercice de “synodalité sportive“, promouvant la culture de la rencontre».
Les Jeux Olympiques et Paralympiques, un message de paix
Florence Mangin a rappelé que les Jeux de Paris 1924 s’étaient ouverts avec une messe dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, et que cette année aussi, une messe sera célébrée dans l’église de la Madeleine à Paris, pour l’ouverture des Jeux Olympiques.
L’ambassadrice de France près le Saint-Siège a estimé que «l’Olympisme est avant tout un message de paix». Dans le contexte actuel de guerre et de tensions internationales, «la trêve olympique a pour but de montrer qu’un autre chemin est possible, l’important est de proposer cette trêve comme une possible alternative», a-t-elle assuré.
Le préfet du dicastère pour la Culture et l’Éducation est allé dans le même sens, appelant à «ne pas sous-estimer la valeur de la trêve olympique, car c’est justement parce qu’elle est symbolique qu’elle est essentielle».
Enfin, interrogé sur la présence d’une équipe du Vatican aux futurs Jeux Olympiques et Paralympiques, le cardinal Mendonça a répondu en souriant que le sujet n’était pas une priorité, et que «le Saint-Siège est déjà représenté par les athlètes qui partagent la foi dans le Christ».
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