Abus: l’Église soucieuse de protéger les personnes en situation de handicap
Vatican News
C’est avec un encouragement à lutter contre les abus, «une injustice qui touche tout le monde» que le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État, a ouvert les travaux de la 4ème Conférence internationale sur la prévention et la protection contre les abus sexuels dans l'Église catholique, focalisée en particulier sur les personnes handicapées. La rencontre s’est achevée hier à l'Université pontificale grégorienne, organisée par l'Institut d'anthropologie fondé en 2012 en tant que Centre pour la protection des mineurs, au sein de la même université.
La tutelle des personnes porteuses de handicap est le thème de la conférence de cette année, qui vise à se concentrer sur le segment de la population mondiale -16%, selon les chiffres de l'OMS- qui vit avec un handicap significatif, en raison de conditions sanitaires, environnementales et personnelles. Le programme de la conférence, qui réunit des experts et des professionnels du secteur, tant consacrés que laïcs, est donc axé sur «la prise en charge des enfants et des adultes face aux abus, avec une attention particulière pour les personnes handicapées, en raison de leur plus grande vulnérabilité».
Surmonter les obstacles et discuter de la manière de lutter contre les abus
«Environ une personne sur cinq dans le monde vit avec une forme de handicap, et les personnes handicapées sont plus vulnérables à divers types d'abus et de violences physiques et psychologiques», a déclaré le cardinal Parolin dans son discours d'ouverture. «Ici, a-t-il ajouté, nous avons l'occasion de surmonter les différentes barrières, de nous rencontrer et de discuter des moyens de lutter contre les abus.»
Le cardinal a noté que «ces dernières années, la communauté internationale a fait des progrès significatifs dans la reconnaissance des droits des personnes handicapées, mais malheureusement ce n'est pas encore le cas dans le monde entier». Il est donc nécessaire, a-t-il ajouté, de faire fleurir «une société plus juste et plus attentive».
Préparer les dirigeants de l'Église et créer des réseaux
La conférence s’est déroulée en plusieurs temps, avec plusieurs présentations. L’Initiative de la jeunesse catholique sourde pour les Amériques (DCYIA), une organisation à but non lucratif qui soutient les besoins pastoraux, culturels et linguistiques de la jeunesse sourde dans les Amériques, y a participé. Trois interprètes américaines en langue des signes, ont traduit les présentations pour le public et ont assisté les participants. Trois autres sessions ont été consacrées à l'approche culturelle du handicap dans différents contextes géographiques et sociaux, à l'acceptation et à la participation des personnes handicapées à la vie de l'Église, et aux difficultés rencontrées par les personnes handicapées pour reconnaître et signaler d'éventuels abus.
L'objectif, expliquent les promoteurs, est de créer «un espace pour la formation et la préparation des responsables de l'Église à faire face aux situations d'abus et de violence à l'encontre des personnes handicapées» et, en même temps, «d'offrir une plate-forme d'apprentissage, d'échange et de partage des bonnes pratiques dans le domaine de la prise en charge, de la prévention et du suivi des enfants et des adultes en situation de violence ou d'abus».
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