Un nouveau nonce apostolique en Nouvelle-Zélande et aux îles Fidji

Delphine Allaire – Cité du Vatican

Mgr Pintér est né à Kunszentmárton dans le centre de la Hongrie, il y a 60 ans. Licencié en théologie, il est ordonné prêtre pour le diocèse de Vác, au nord du pays, en 1988, à l’aube de la chute du communisme dans les démocraties populaires.

Élève de la promotion 1994 à l’Académie pontificale ecclésiastique, place de la Minerve à Rome, il entre dans les services diplomatiques du Saint-Siège le 1er juillet 1996. Il est affecté successivement dans les représentations diplomatiques vaticanes en Haïti, en Bolivie, en Suède, en France, aux Philippines puis, à partir de 2013, en Autriche.

De Minsk à Tegucigalpa

Le 13 mai 2016, le Pape François le nomme nonce apostolique au Bélarus, lui assignant le titre d’archevêque titulaire de Velebusdo. Il est consacré le 15 juillet suivant en la cathédrale hongroise de Vác par le Secrétaire d’État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, assisté de l'archevêque d’Esztergom-Budapest, le cardinal Péter Erdő, et de l’évêque de Vác, où il est incardiné.

Durant son passage à Minsk, le diplomate francophone salue la traduction effectuée en 2016 du Nouveau Testament en langue bélarusse, la percevant comme «un signe visible du développement de l'Église locale et de son amour pour Dieu».

Trois ans plus tard, Mgr Pintér part pour la nonciature apostolique à Tegucigalpa, au Honduras. Le 12 juillet 2024, il reçoit le Substitut pour les Affaires générales de la Secrétairerie d'État, Mgr Edgar Peña Parra, pour la réouverture de la nonciature dans le pays.

À Wellington, Mgr Pinter va succéder à Mgr Novatus Rugambwa, éveque tanzanien de 66 ans, qui fut également nonce apostolique au Honduras avant de gagner la Nouvelle-Zélande. Ce dernier est rentré à Rome cette année pour raisons de santé. Jeudi 29 août, le Pape François étend la charge de Mgr Pinter aux îles Fidji dans le Pacifique Sud.

Révélations d'abus de la part de l'État et des Églises 

En Nouvelle-Zélande, Mgr Pinter va trouver une réalité ecclésiale secouée par le scandale des abus. Une enquête indépendante rendue publique mercredi 24 juillet révèle des décennies de maltraitances d’enfants et d’adultes vulnérables de la part d’agences de l’État et d’Églises. 200 000 personnes victimes d’abus sur 70 ans, dont beaucoup étaient des Maoris, le peuple autochtone de Nouvelle-Zélande, selon le rapport de la Commission royale.

Confession chrétienne majoritaire, l’Église catholique en Nouvelle-Zélande représente, selon un recensement de 2013, plus de 12% de la population, soit près de 500 000 personnes.