Pour le Saint-Siège, encourager le développement est un impératif moral
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican
La responsabilité de la communauté internationale en tant que «famille des nations», telle une notion de solidarité sur laquelle Mgr Gabriele Caccia a insisté lors de son intervention à la tribune du Forum politique de haut niveau, qui se tient du 8 au 17 juillet, organisé par Conseil économique et social à New-York.
L’Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU et des institutions internationales basées à New-York, a participé à une réflexion sur les objectifs de développement durable des pays les moins avancés, des pays africains et des pays en développement sans littoral.
Pour lui, ces pays «sont confrontés à des défis spécifiques, substantiels et inhérents qui nécessitent un soutien sur mesure de la part de la communauté internationale».
De nombreux défis
D’abord, le nonce a cité les «effets néfastes du changement climatique, tels que les sécheresses prolongées et les inondations extrêmes». Par exemple, au printemps 2024, une vague de chaleur sans précédent a frappé l’Asie du Sud-est, avec des températures au-delà de 40° dans de nombreux pays comme le Cambodge, la Thaïlande ou le Vietnam. Les experts estiment que ces vagues de chaleur sont rendues plus longues, plus intenses et plus fréquentes par le réchauffement climatique
Ensuite, Mgr Gabriel Caccia a estimé que les pays les moins avancés sont fortement touchés par «des bouleversements économiques et sociaux causés par la pandémie de COVID-19 et l'émergence de nouveaux conflits». En 2023, 59 conflits ont été enregistrés dans le monde, selon un rapport de l'Institut de recherche sur la paix d'Oslo (Prio), ce qui en fait l’année avec le plus de conflits depuis 1946.
Développer l’éducation et la formation professionnelle
Face à ces nombreuses difficultés, le représentant du Saint-Père a estimé nécessaire «une approche globale et multidimensionnelle est nécessaire pour renforcer la résilience». Quatre objectifs ont ainsi été donnés: renforcer les systèmes de santé, améliorer l’accès à l’éducation, favoriser la diversification économique et garantir des pratiques agricoles durables.
Toutefois, la «pierre angulaire de la stabilité et de la croissance à long terme» reste l’éduction et la formation professionnelle pour Mgr Gabriele Caccia.
En investissant dans le capital humain, «nous ne nous contentons pas d'autonomiser les individus, mais nous permettons également à ces nations de contribuer de manière significative au développement mondial».
La solidarité internationale
Enfin, le diplomate a rappelé que les pays les moins avancés, les pays africains, et les pays en développement sans littoral ne peuvent s’en sortir seuls. «Il incombe aux nations les plus riches de fournir les ressources, les connaissances et les technologies nécessaires dans une démonstration tangible de la solidarité mondiale», a ainsi appelé de ses vœux Mgr Gabriele Caccia.
Cette solidarité internationale ne passera que par «des efforts collectifs et une responsabilité partagée», a conclu l’Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU et des institutions internationales basées à New-York.
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